L’EPANDAGE AERIEN VERITABLE IMPASSE ECOLOGICONOMIQUE Par Camille CHAUVET


Rédigé le Samedi 28 Juillet 2012 à 20:55 |

Rédaction du NAIF : Les activistes non aujourd’hui sur la question de l’épandage aérien étaient bien muets en février 2009, ces messieurs aux services de causes indéfendables oublient qui était le président de Région en 2009 aux affaires régionales et qui n’a rien fait. Il faut le dire, car accuser la Région mandature Letchimy d’être responsable de l’impasse écologiconomique actuelle relève de l’obscénité politique.


Tout commence par ce projet de directive du Parlement Européen qui vise à obliger les pays membres dès 2011 à adopter des plans nationaux afin de réduire les risques et conséquences de l’utilisation des pesticides et de l’épandage aérien. Tous nos écologistes le savaient et surtout avaient pleinement connaissance de l’utilisation du pesticide faisant problème aujourd’hui. Face au dictateur de Cluny Alfred Marie-Jeanne, ils n’osaient pas bouger, mais sans surprise en 2012 avec le dispositif de parole libérée mis en place par Serge Lectchimy, nos indépendantistes populistes jouent-sans succès- à la déstabilisation de l’institution régionale sur tous les problèmes qui secouent notre société martiniquaise. Cette affaire de l’épandage aérien de pesticide en est un exemple.

LA DIRECTIVE 2004

Revenons en 2009,l’Etat français demandait aux élus en gestion du pays Martinique , en la circonstance le couple- Alfred Marie-Jeanne et le médecin Claude Lise- qu’en attendant l’application des plans nationaux visant à réduire les risques et conséquences de l’utilisation des pesticides et de l’épandage aérien que soit respecté l’arrêté du 04 mars 2004 paru au JO du 24 mars 2004 visant à :interdire les produits classés toxiques et très toxiques respecter une distance minimale de 50 mètres des habitations et jardins, littoral maritime, points d’eau consommables, parcs d’élevage,…porter à la connaissance du public notamment par voie d’affichage, la réalisation de traitements lorsqu’il s’agit d’un traitement aérien sur un couvert végétal ne permettant pas au pilote de l’aéronef de s’assurer de l’absence de personne dans la zone à traiter.

LA MISE EN GARDE LETCHIMY EN 2009

Dès cette période, le Député Serge Letchimy alertait l’opinion publique, les associations écologiques et aussi les autres députés en déclarant : « Conscient des enjeux du développement économique, et de la production de banane en particulier, j’ai fermement soutenu, à l’occasion des débats du Grenelle de l’environnement, la priorité à la santé et aux Hommes. J’émets le souhait que dans les deux ans à venir une mobilisation de tous les acteurs « fasse avancer la recherche vers des alternatives déterminantes susceptibles de promouvoir le développement économique, protéger les habitants et l’environnement. ».
Le président de Région de l’époque en fin de règne-Région Alfred Marie-Jeanne n’a jamais entendu cette déclaration… C’est vrai qu’elle vient de Serge Letchimy, là une fois de plus l’égo surdimensionné prenait le pas sur tout le reste et aucune mesure n’a été mise en place par le président de Région de l’époque et encore moins pas son vassal Claude Lise.

Trois ans plus tard, l’impasse écologiconomique doit être gérée par le Président de Région Serge Letchimy qui comme le dit le président de l’ASSAUPAMAR : « Serge Letchimy se met la pression » et au bout du jeu les élus sont impliqués de fait car dès le mois de décembre 2011 une motion de l’Assemblée de Cluny le 1erDécembre 2011, est approuvée à l’occasion d’une assemblée plénière. « Les conseillers régionaux, réunis ce jour en séance plénière s’opposent au principe de l’épandage aérien de pesticides. Ils considèrent qu’il convient de mettre en œuvre pour le traitement de la Cercosporiose d’autres procédés. Ils décident à cet effet, la mise en place d’un groupe de travail composé d’élus régionaux auquel il invite à participer l’état, le Conseil général, la chambre d’agriculture, les professionnels, les organismes scientifiques et techniques (INRA, CEMAGREF, …) et toute personne qualifiée utile. Ce groupe doit, dans un délai maximum de 3 mois, proposer des solutions alternatives qui préservent les intérêts économiques environnementaux et de santé publique de la Martinique. Ces solutions alternatives visant l’arrêt définitif de l’épandage aérien en Martinique, doivent être mise en œuvre dans un délai maximum de 6 mois. »

L'IMPASSE ECOLOGICONOMIQUE

Suite à cette motion, 13 séances de travail se sont tenues depuis le mois de Décembre 2012, au cours desquelles ont été soulevées les problématiques posées par le traitement des Cercosporioses, et plus largement la culture de la banane.Ces échanges ont également donné lieu à des expérimentations sur des dispositifs autoportés. La restitution de tous ces travaux a été effectuée le Mercredi 25 juillet 2012, au Conseil régional de Martinique.Mais l’impasse demeure…les élus ont quand même pris position lors de la dernière plénière Les conseillers régionaux réunis en Assemblée Plénière le 26 Juillet 2012, par la motion suivante :
■rappellent leur position exprimée lors de la séance plénière du 1er Décembre 2011 contre l'épandage aérien;
■afin d'éviter les dérogations excessives, demandent la mise en place, dans les meilleurs délais, de méthodes de substitution;
■rappellent la nécessité d'avoir dans les plus brefs délais des certitudes sur la toxicité ou non des produits utilisés pour le traitement des cercosporioses;
■proposent d'accompagner la filière bananière afin de trouver au plus vite des alternatives au traitement par épandage des cercosporioses des bananiers;
■décident de maintenir le groupe de travail mis en place le 1er décembre 2011 en vue d'accompagner les efforts pour atteindre notamment l'objectif d'un traitement alternatif;
■décident de poursuivre les efforts pour une agriculture diversifiée.
Une solution de bons sens car entre les députés qui disent en privé  de continuer l’épandage et dans les médias d’arrêter il faut arrêter. Le flouté fé mwen pa oué   et dire que les fouteurs de fer sont des empoisonneurs…Vraiment c’est la honte !!!

Camille CHAUVET
 
 
 


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