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L'AUTONOMIE, QUI EN A PEUR ( ARTICLE LECTEUR)


Rédigé le Samedi 4 Juillet 2009 à 20:20 |

L' autonomie est ce moyen et de responsabiliser un peuple devant ses choix et ses non choix et processus en marche depuis 1982? Philippe CRUSOL


 L'AUTONOMIE, QUI EN  A PEUR ( ARTICLE LECTEUR)
Vers une plus grande implication du peuple.



Il est devenu courant d’entendre de la bouche de personnes souvent bien intégrées économiquement et socialement :

« La politique ne m’intéresse pas, je ne vote pas »

Et une phrase plus tard :

« Les politiciens : tous pourris »

Ces deux affirmations ne portent elles pas en elles, toutes les contradictions d’un peuple ?

Qui n’ayant pas voté aux européenne en 2004 n’avait pu que constater l’accaparement par la l’île de la Réunion des trois postes de député réservés à l’outre mer.
Cinq ans plus tard, par son manque d’enthousiasme à aller voter, se voit imposer toujours par la Réunion un député qui avait obtenu un score très modeste dans son secteur.

Qui met à la tête d’une collectivité majeure par deux fois des indépendantistes tout en rejetant l’idée d’indépendance, en pensant que ces élus développeront un pays dans un système qu ils ne cessent de dénoncer eux-mêmes. Leur intérêt n’est point de désankayer mais bien d’ankayer afin de montrer les limites du système.

Hé oui l’Autonomie est l’exercice de la responsabilité qui nous met face à nos choix.

Confier plus de responsabilités et de pouvoirs plus importants aux élus locaux suppose que le peuple qui les choisit exerce un choix responsable et ne s’adonne pas point à je ne sais quel exercice de style qui consisterait à voter pour des gens dont on ne partage pas les orientations.

C’est croire que leurs décisions ou leur absence de projet n’affecteront pas notre vie quotidienne. En pensant que nous sommes à l’abri car directement payés par la France en n’ayant pas à leur rendre des comptes.

Mais avons-nous pensé à nos proches qui peinent à trouver une formation professionnelle valable dans un système complètement démantelé par l’autorité qui avait en charge de le piloter : la Région. Et l’on ne pourrait que multiplier les exemples à l’infini.

L’exercice de l’autonomie suppose des choix de représentants capables d’avoir une vision pour leur pays et qui présentent un projet de société avec un échéancier précis de leur réalisation, mais aussi de leur évaluation.
Qui peut citer en toute honnêteté une réalisation issue du SMDE ou de l’AGENDA 21 ?
Nous ne disons pas qu’ il en existe pas mais encore faut il que la population soit au courant du contenu de ces documents.


L’autonomie est un processus qui a déjà commencé et qui s’inscrit progressivement dans la constitution Française.

Dès la loi de décentralisation de 1982 les Département d’Outre Mer se voient appliquer des textes spécifiques qui poussent plus loin le curseur de la décentralisation par rapport aux collectivités de l’hexagone concernées elles aussi par cette décentralisation.

Ainsi l’octroi de mer et l’attribution de la taxe sur les produits pétroliers aux conseils régionaux illustrent bien cette volonté du législateur.

Mais aussi dès 2000 l’obligation pour le gouvernement de consulter les conseils régionaux et les conseils généraux sur :
« les projets de loi, d’ordonnance ou de décret comportant des dispositions d’adaptation du régime législatif et de l’organisation administrative » de ces régions monodépartementales.


Cette différenciation de nos collectivités dès le début de la décentralisation pour tenir compte comme il est couramment dit de leurs spécificités connaîtra une nouvelle étape avec la modification constitutionnelle de mars 2003. Qui nous le rappelons ne s’applique pas à la Réunion à sa demande.

En effet le texte dans sa rédaction nouvelle dispose que :


« Par dérogation au premier alinéa et pour tenir compte de leurs spécificités, les collectivités régies par le présent article peuvent être habilitées par la loi à fixer elles-mêmes les règles applicables sur leur territoire, dans un nombre limité de matières pouvant relever du domaine de la loi et du règlement.

Ces règles ne peuvent porter sur la nationalité, les droits civiques, les garanties des libertés publiques, l'état et la capacité des personnes, l'organisation de la justice, le droit pénal, la procédure pénale, la politique étrangère, la défense, la sécurité et l'ordre publics, la monnaie, le crédit et les changes, ainsi que le droit électoral. Cette énumération pourra être précisée et complétée par une loi organique. »

Le pouvoir de fixer elle mêmes les règles applicables sur leur territoire est reconnu à ces départements. Cela allant au delà du pouvoir d’adaptation des lois et décrets.

L’article 74 nouveau quant à lui nous affirme que :

« Les collectivités d'outre-mer régies par le présent article ont un statut qui tient compte des intérêts propres de chacune d'elles au sein de la République »

Sans vouloir nous livrer à un énième exégèse de ces deux textes, il convient de dire sans risque de se tromper que désormais quelque sera notre choix articles 73 ou 74, nos élus locaux disposent d’un pouvoir renforcé.

Dans l’article 73 le Conseil Régional de la Guadeloupe obtient le pouvoir de fixer lui-même les règles applicables dans le domaine de la formation professionnelle et de la maîtrise de l’énergie.

Donc la question n’est pas comme on a voulu nous le faire croire dès le début celle d’une collectivité ou deux, mais bien celle de la possibilité nouvelle donné à nos élus quelque soit l’article qui nous régira de renforcer leur pouvoir dans leurs domaines de compétences.

En effet les constituants, le 28 mars 2003, ont introduit subrepticement de l’autonomie dans notre statut actuel tout en faisant diversion quelques mois plus tard le 7 décembre 2003 en nous interrogeant sur l’opportunité d’une ou de deux collectivités sur un même territoire.

Ce qui revenait à nous demander si nous voulions manger notre court bouillon de poisson avec une ou deux fourchettes alors que le 28 mars 2003 ils avaient déjà sans demander au peuple son avis allonger les dents de la fourchette au profit des élus.

Devant ce processus visant à donner aux élus locaux plus de pouvoir tant au niveau de la France (droit d’expérimentation de l’article 72) qu’en Outre Mer seule une population se sentant concernée par la chose publique et participant au contrôle de ses représentants pourra faire obstacle aux dérives tant redoutées ici et là.



POLITIQUE


1.Posté par LE REGARD le 12/07/2009 21:28
Phillipe Crusol ,vous êtes trop averti pour vous poser cette question. En Martinique le problème est de savoir qui va diriger ce pays armé des nouveaux pouvoirs qui arrivent ou c'est du 73 ou 74 ou de la Balladurienne.
Dans tous les cas les dés sont pipés.
Fort-de-France est encerclé pour l'heure,par deux vieux gorilles de plus de 70 ans ,Chaben et Lise,le Samot sen fou et vit sa Cacem et comme les autres( Lise,Letchy,Chaben,Almont et Mansour ) ramasse ses 10 000 euros comme un Docker...
Letchy a 15 ans de moins que ces loulous ? pourquoi va-t-il se presser ? C'est le jeu de l'horloge biologique qui fonctionne comme le disait sur KMT le dénommé kmille Chauvet ( Un PPM Letchy... donc dans la stratégie).Mais Basile frappe sans considération d'âge...fo pa oublé sa ...
Le pouvoir Sarkoziste a bien compris le jeu et fait des déclarations qui ne vont rien faire bouger.En face les doucineurs du système profitent ... Mon petit Crucru tu es toi aussi dans le système alors arrête ton délire et vive la France et le père Labat qui nous a laissé le Rhum et le steak de tortue.
Tu ne peux me faire aucune réponse sinon me dire que j'ai raison.

2.Posté par FOK SAV SA le 12/07/2009 21:57
MOUVEMENT POUR L’AUTONOMIE DE LA KABYLIE DECLARE

L’AUTONOMIE POUR LA MARTINIQUE : UNE REVOLUTION FRANCAISE

Le président de la république française, M. Nicolas Sarkozy, a annoncé vendredi 26 juin 2009 qu’il propose aux Martiniquais un référendum sur l’autonomie de leur territoire.

Cette information entièrement censurée en Algérie est pourtant un événement capital sans précédent en France et dans les pays qui relèvent de la sphère d’influence de celle-ci. Elle signe à elle seule la fin du centralisme étatique à la française dont les dérivés africains, pires que la version originale qui, en métropole a su tant bien que mal évoluer, sont nécessairement appelés à s’effondrer.

L’autonomie de la Martinique va être pour le jacobinisme ce que la chute du Mur de Berlin a été pour l’ex Bloc de l’Est.

Le MAK salue cette sage initiative et encourage la France à la suggérer aux pays anciennement colonisés par elle afin qu’ils puissent évoluer dans le sens du respect de la volonté de leurs peuples.

En tous les cas, contrairement au président algérien, une fois de plus M. Nicolas Sarkozy, en agissant comme il vient de le faire, se révèle dans toute la splendeur d’un homme d’Etat.

Il a refusé de céder sous la pression au moment des grandes grèves qui avaient secoué ce Territoire d’Outre Mer au début de l’année en cours mais s’empresse, une fois la tempête passée, de reprendre l’initiative et de faire une proposition de sortie définitive de crise.

En comparant cette attitude d’un homme qui a le souci des aspirations profondes des peuples qui l’ont élu et celle d’un Bouteflika qui fait , après le « printemps noir » de 2001 durant lequel plus d’une centaine de jeunes et pacifiques manifestants kabyles furent tués, comme si de rien n’était, le contraste est saisissant.

Les autonomies régionales qui commencent à se répandre à travers le monde depuis six mois (autonomies régionales en Bolivie avec la révision constitutionnelle du 25 janvier 2009, accession du Groenland à son autonomie vis-à-vis du Danemark ce 21 juin 2009), s’avèrent pour le moment comme de vraies solutions aux conflits identitaires qui minent de nombreux pays.

Leur succès démontrent, si besoin est, la justesse de notre combat que diabolise le pouvoir algérien et la presse sous ses ordres.

C’est d’ailleurs pour ne pas mettre en relief la légitimité du MAK que cette information sur le référendum pour l’autonomie martiniquaise reste toujours censurée en Algérie. Jusqu’à quand ?

Le MAK invite les tenants du pouvoir algérien à avoir de l’audace et un meilleur sens des responsabilités en proposant sans tarder un référendum à la Kabylie sur son autonomie. Une plaie se cicatriserait.

Paris le 27 juin 2009-06-28

P/Le MAK, Ferhat Mehenni, Président


3.Posté par PACIA972 le 15/07/2009 07:43
Le lecteur LE REGARD évoque dans sa réaction à l'article "L'autonomie qui en a peur ?" qui nous invite à juste titre à désormais mesurer les conséquences de nos actes et à ne pas se vautrer éternellement dans la victimisation prétexte pour justifier tous nos manquements et nos incohérences, la réforme Balladur des collectiviés territoriales.

En effet dans une des 20 proposition le troisieme il est mentionné :

" Proposition n° 3 : désigner par une même élection, à partir de 2014, les conseillers régionaux et départementaux ; en conséquence supprimer les cantons et procéder à cette élection au scrutin de liste.

Afin de renforcer le rôle des régions tout en les rapprochant des départements et en modernisant le mode d’élection des représentants de la population à chacun de ces deux niveaux d’administration territoriale, il est proposé de procéder simultanément à cette élection, dans le cadre d’un scrutin de liste proportionnel à deux tours assorti d’une prime majoritaire. Les listes présentées le même jour aux suffrages comporteraient autant de candidats que de sièges à pourvoir dans les conseils départementaux. Les premiers de liste seraient, dans une proportion à déterminer en fonction de la population, désignés pour siéger au conseil régional et au conseil départemental, les suivants de liste siégeant exclusivement au conseil départemental. Il s’en déduit que les cantons, même redessinés, seraient des circonscriptions électorales inadaptées. L’élection se déroulerait donc dans le cadre de circonscriptions infra-départementales, de manière à ce que l’identité des territoires continue à être prise en compte à l’échelon départemental et le soit mieux qu’elle ne l’est aujourd’hui au niveau régional."

Cette réforme si elle était appliquée à notre région monodépartementale reviendrait à consacrer dans un premier temps le principe de l'assemblée unique pour les deux collectivités Région et Département.
Ce n'est qu'après un certain nombre d'années d'exercice que ces collectivités fusionneraient.

Rappelons aussi que ces collectivités selon le comité Balladur ne devraient plus se voir attribuées une clause de compétence générale c'est dire pouvoir agir dans tous domaines non limités par un texte.Clause qui serait réservée uniquement à l'écheleon communal.

Cette méthode n'est pas dénuée d'avantages :

1° Elle permet sur une période de pouvoir réorganiser les services des deux collectivités afin de préparer la fusion.
2° Favorise la mise en place d'une culture administrative commune aux deux collectivités : le département est une collectivité de gestion dont l'essentiel du budget est consacré à des dépenses contraintes et obligatoires, alors que la région est une collectivité de mission ce qui réclame plus d'imgination et d'esprit d'initiative au quotidien.
3° Evite de prendre des décisions couperet de suppressions de postes voire de non renouvellement des contrats des nombreux contractuels qui travaillent dans ces collectivités.
4° Permet aux élus de l'assemblée d'avoir le temps d'évaluer les conséquences en terme budgétaire d'une fusion : avons nous plus à perdre qu'à gagner dans cette affaire (bilan cout/avantage).

Notre configuration de région monodépartementale suppose t'elle en cas d'application de cette réforme une seule circonscription départementale pour une élection de liste à la proportionnelle ? Ou sera t-il créé des circonscriptions infradépartementales "de manière à ce que l'identité des territoires continuent à etre pris en compte" comme le préconise le comité.
En ce qui nous concerne trois ou quatre circonscrptions infra départementales pourraient voir le jour.

Les conséquences d'un tel scrutin :

A coup sur ce mode de scrutin serait très défavorable au MIM qui a batti toute sa stratégie de conquete autour d'un seul homme Alfred MARIE JEANNE.
Les tetes liste du MIM qui n'ont jamais pu se faire élire sur leur nom à l'exception de Jean Philippe NILORD prochain leader de ce parti ont du souci à se faire.
Sans aucun doute le parti qui serait le plus avantagé par cette réforme est bien le RDM qui détient en son sein
pléthore de maires et conseillers généraux.

Le RDM a tout intéret à voir s'appliquer cette réforme.

L'empressement ou non des élus de ce "parti d'élus " à défendre l'article 74 dans leur commune et cantons lors de la prochaine consultation qui se tiendra peut etre le 20 décembre 2009 nous montrera si la stratégie de l'entente MIM/RDM n'était pas celle du : "au premier qui pousse l'autre dans le ravin".



4.Posté par Silhouette le 17/07/2009 11:54
Hé les CONNARDS ARRËTEZ !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Vous êtes une bande de connards. L'histoire se fera sans vous. Tôt ou tard ce territoire Martiniquais sera indépendant ou un Erat associé à la France. Le virus de la peur sera soigné par les néomartiniquais ,les fils de zoreilles installés sur cette terre. Il ne feront pas comme les bkés ils sont déjà dans le cerveau de nos enfants des classes primaires.
La maîtresse blanche a qui ont porte des fleurs et celle d'à côté n'a pas de fleurs... c'est ça la réalité petit crusol .
Continue à croire autre chose ou alors soulève toi contre ce système qui détruit.

5.Posté par Ernesto le 17/07/2009 13:27
A l'attention de Silhouette

"L'insulte est souvent l'argument final de celui qui ne trouve plus rien à dire."

Essaie de donner des arguments valables pour porter la contradiction.
Tu aurais aimé vivre dans une dictature comme le souhaite ton mentor et répandre la terreur et la désolation dansce pays comme tu la fais ces douze dernières années.
Mais rassure toi cela n'arrivera pas, le peuple ouvre les yeux et il a compris !!!

Désolé l'ami ton amertume ne fait que commencer.
Bien à toi

6.Posté par Silhouette le 18/07/2009 11:29
D'accord,Ernesto,mais cela m'énerve de voir tous ces gens parler et conjuguer ce verbe à tous les temps du présent et passé.
Mwen bon épi lo pawol ta la.
Le Naïf.com,chienréole,montraycreol,caribreoleone,meataw,lkp...épi ni dot ...yen ki pawol.
An banne gran grec initil...
Nou pri en sa si nou pa ka pasé à l'action,sé ça nou vlé.

7.Posté par Ernesto le 18/07/2009 14:21
Tu as parfaitement raison Silhouette comme le dit si Bergson :
«Originellement nous ne pensons que pour agir. C'est dans le moule de l'action que notre intelligence a été coulée. La spéculation est un luxe, tandis que l'action est une nécessité.»
Mais pour agir il faut d'abord penser notre action.
C'est la pensée qui mène le monde : les inventions, les innovations, les écahanges de savoir et de savoir faire.
Passer à l'action c'est concrétiser ce qui a été au préalable pensé sinon on est dans la gesticulation et on ne va nulle part.
Tu te dis énervé : mais pour agir il faut garder son calme et son sang froid si on veut agir de manière efficace.
Il ne faut jamais oublié que la démocratie suppose la liberté d'expression et que la pluralité de la presse est un indicateur de sa réalité dans un pays.
Bien à toi



8.Posté par chinguen le 20/07/2009 07:09
Peut on s’amuser avec la fierté du peuple Martiniquais ?

Après un séjour dans l’hexagone, j’ai pris la mesure de la décision des élus de Martinique réunis en congrès le 18 décembre dernier.

« Ca y est , vous demandez votre autonomie ? »

Cette décision semble acquise pour beaucoup de Français et contrairement à ce que l’on pourrait croire suscite l’admiration de Français tels les bretons, les basques, qui on le sait, aspirent eux aussi à plus d’autonomie pour leur région.

Pour ces compatriotes lointains, la Martinique donne l’exemple d’un peuple arrivé à maturité qui aspire à exercer plus de responsabilités et à prendre son destin en main.

Tel est le regard que beaucoup jette sur nous notamment en Guadeloupe et en Guyane :
« La Martinique a pris de l’avance ils voteront bientôt pour l’autonomie »

Qu’ en sera-t-il vraiment ?

Proposer à un peuple un changement de statut dans un tel contexte, n’est ce pas faire preuve d’une absence de vision et d’une immaturité à peine croyable.

- Crise économique internationale dont les effets commencent à se faire sentir en Martinique
- Incertitude non réglée sur l’octroi de mer, principale ressource de nos communes qui risque d’être remis en cause par l’Europe en 2014.
- Situation financière très difficile des collectivités locales qui ne peuvent plus investir et relancer la commande publique.

Tout cela favorise t-il un choix serein d’un peuple en passe à des préoccupations beaucoup plus importantes que celui d’un changement de statut ?

A l’heure où nous devons donner aux acteurs économiques de ce pays ou d’ailleurs la garantie que s’ils investissent dans notre île, ils trouveront en Martinique de la stabilité garante d’une certaine sécurité , nos élus leur envoient le signal contraire.

Le peuple Martiniquais acceptera t- il de se donner cet handicap supplémentaire : celui de la perte de confiance des acteurs économiques pour cause d’incertitude statutaire ?

Quelle mouche a donc piqué nos élus locaux pour ne pas s’apercevoir que cette décision de consulter le peuple sur un changement de statut n’était pas opportune.

Tant et si bien que maintenant, ils demandent à Nicholas Sarkozy un délai pour …. convaincre le peuple.

Le basque et le breton que j’ai rencontré en France sont persuadés que la majorité des élus du congrès exprime le choix d’un peuple qui s’empressera d’entériner le passage à l’article 74.



Dans son discours au Ghana Barack Obama a invité les Africains à prendre leur destin en main.
Aucun peuple ne peut refuser ce challenge.

Cependant cela ne peut signifier se jeter tête baissée dans un processus dont le résultat et surtout les bénéfices demeurent complètement aléatoire.

En quoi la Polynésie française territoire autonome de la France connaît elle une prospérité, un développement économique, social et culturelle plus affirmé que la Martinique qui nous pousserait à les rejoindre d’un pas précipité ?

Par ailleurs aucune autonomie n’est viable si elle n’est pas avant toute chose économique.
On a beau vouloir quitter le domaine familial pour prendre son appartement ( article 74 )si les parents continuent à financer l’appartement la voiture et les charges annexes en quoi sera t-on plus autonome que celui qui a décidé d’aménager temporairement dans la chambre du bas de la villa ( article 73) ?

Vouloir paraître autonome c’est quelquefois s’exposer à plus d’humiliations que d’assumer sa dépendance.

C’est pourquoi je voterai non à l’article 74 lors de la consultation non sans une certaine amertume et le sentiment d’un rendez vous raté une fois de plus.


9.Posté par Ravi le 17/08/2009 06:05
« Tant que je serai président de la République, la question de l’indépendance de la Martinique ne sera pas posée. ». Sarkosy

Je me demande comment des militants indépendantistes de la première heure ont pu accepter sans sourciller cette déclaration insupportable de Sarko ?
Faire preuve d'une telle arrogance dans un pays colonisé devant un parterre d'anticolonialistes déterminés ? MIM, PALIMA, CNCP etc...

Je rappelle que l’autodétermination (ou auto-détermination), également appelée droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, est le principe selon lequel chaque peuple dispose d'un choix libre et souverain de déterminer la forme de son régime politique.

Je refuse donc à Sarko le droit de nous cantonner à un choix que des élus peu courageux ont jugé bon de nous imposer afin de ne pas se trouver en décalage avec l'opinion publique.

Les indépendantistes, les autonomistes, les assimilationnistes de ce pays devraient s'assumer jusqu'au bout.

Je ne comprends pas ce moratoire de nos indépendistes qui ne cessent de décrier l'Etat colonialiste français et qui prennent une position pour nous inviter y à demeurer.
Les récents évennements en Nouvelle Calédonie et le traitament des syndicalistes de l'UTSKE nous démontrent, s'il en était besoin, que tant que l'Etat colonial français exerce ses pouvoirs régaliens sur une colonie, les forces de répression se comportent en maitre absolu dans un pays dominé.

L'autonomie est en fait une situation qui arrange tout pays dominant.
Car à bien y réfléchir, il garde son pouvoir de controle et de répression en diminuant considérablement ses devoirs de solidarité envers le peuple de ce pays.

A bien y regarder, l'autonomie est un marché de dupes !!!

Nous peuple Martiniquais allons donner à un pays étranger le pouvoir de nous controler et de continuer de nous opprimer et pour quelques pseudo pouvoirs consentis parcimonieusement à nos élus locaux, nous lui donnerons la possibilité de ne plus assumer son occupation jusqu' au bout.
Nous donnerons donc à ce pays la possibilité de se désenager à moindre frais.

Pas la peine de remonter dans les archives des journaux indépendistes de notre pays pour savoir à quel point l'autonomie, ce néo colonialisme, fut villipendée par ces mêmes individus qui nous invitent à y aller gaiement.

Les révolutionnaires sont ils donc si fatigués si repus que meme un tel affront de Sarko ne les émeuvent meme pas.
Apres cette déclaration, j'ai cru que quelques bombes allaient faire voler en éclats les symboles de l'Etat colonial français dans ce pays.
Je rigole !!!

Mais tout au moins que des voix allaient s'élever pour se demander de quel droit Sarko refuse à un peuple le droit inaliénable de s'auto déterminer ?

"Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire" a dit un jour François-Marie Arouet plus connu sous le nom de Voltaire.

Et moi je suis pret à me battre (avec mon clavier bien sur ; man pè cout' boutous!!!) jusqu'au bout aux cotés des indépendantsites pour que cette question de l'indépendance soit posée lors d'un véritable référendum d'autodétermination du peuple Martiniquais.

Sarkosy je vous dénie le droit d'infliger une si grande humiliation à certains de mes soeurs et frere qui ont fait de l'indépendance de la Martinique le combat de leur vie.€

Meme si moi trop lache et trop crapon je n'ai jamais osé rejoindre ces soldats (tous fonctionnaires au demeurant) dans leur lutte pour l'émancipation du peuple Martiniquais.

Indépendantistes de tous poils ressaissez vous !!!

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