Même si certains voient, également, en la mer des Caraïbes un mur qui permet au régime castriste d’endiguer l’exode des populations cubaines, nous ne retiendrons que le pragmatisme qui se dégage de cette vérité, pour préciser l’objectif de notre association : implanter à partir du bassin des Caraïbes, un réseau de passerelles permettant de relier, en direct, les trois départements français antillo-guyanais, au reste du monde.
Madame la Ministre, l’association RAAG a apporté, aux Etats Généraux de l’Outre-Mer, quatre contributions, dont le projet structurant « Ti-kass » ; certes ambitieux, mais réaliste (remarquerait Arnaud Klarsfeld)…
Il vous a par ailleurs été adressé personnellement, le 12 Août 2009, le fascicule de présentation expliquant de manière très détaillée, non seulement sa faisabilité incontestable, mais la nécessité absolue de sa mise en place selon notamment la stratégie adoptée, pour répondre aux aspirations de plus en plus affirmées de nos populations, en quête de responsabilisation.
Ce courrier, dans lequel je sollicitais de votre part une audience, n’a pas retenu l’attention de vos collaborateurs puisqu’il est resté sans réponse…
Aussi, lors des conclusions des Etats Généraux, rendues le 06 du mois en cours, par le Président Sarkozy, je n’ai nullement été surpris d’entendre que le gouvernement maintenait en place le dispositif obsolète et réducteur qui participe à la destruction de notre industrie touristique, déjà en pleine sclérose depuis deux décennies…
Le 09 de ce mois, lors de son intervention aux cérémonies commémoratives de la chute du mur de Berlin, le Président de la République a déclaré que cet évènement historique «…représentait un appel à combattre l’oppression ».
Le candidat Sarkozy pour sa part nous avait promis la « rupture » avec les lobbies qui exercent leur pression sur notre économie ; dégradant le climat social dans ces départements, entravant notre développement, faisant même de nous des recéleurs impuissants avec des pratiques commerciales délictueuses (entente illicite, et concurrence déloyale)…
Il s’agit bien dans les faits, compte tenu de notre situation d’insularité, d’une véritable « oppression » qu’il convient de combattre.
Madame la Ministre, permettez-moi d’attirer votre attention sur un changement radical survenu, dès le mois de Février dernier chez nos populations... Elles sont soudainement devenues plus matures… Elles ne se laissent plus endoctriner… J’ose dire « embobiner ».
Elles ont en effet compris qu’elles ne devaient plus espérer que la vérité sorte de la bouche des politiques prêchant, en réalité, pour leur intérêt personnel…
Aussi s’en référent-elles maintenant aux « collectifs », bien plus efficients.
En exemple : il ya deux ans, confondant allègrement les types de consultations, ainsi que leur finalité propre, 26.000 martiniquais ont sélectionné notre champion régional de boxe, toutes catégories, pour aller…courir le tour de France cycliste… sans ses gants (son projet d’indépendance) pour rassurer, car à chacune de ses interventions, pourtant cohérentes, les bancs de l’Assemblée Nationale sont presque totalement désertés, signifiant l’inefficacité du choix des électeurs martiniquais…
Ces populations ne se sont pas laissées abuser, cette fois, par l’utilisation péremptoire de la tribune de Etats Généraux, dans un but promotionnel, par les partisans de l’article 74 de la Constitution.
Cette évidence, véritable matraquage avec le support des principaux médias locaux aux ordres, a abouti à un sabotage en règle, très loin de ce qui se voulait une grande participation populaire… Les ateliers furent boudés par le peuple.
Cette promotion tonitruante prit, en cela, l’allure d’un sabordage, à la manière d’une journée portes-ouvertes pour… une flotte de sous-marins.
La preuve en fut donnée avec les élections municipales de notre Rivière-Salée (le long de laquelle s’étaient ostensiblement rassemblés, pour une veillée d’armes, plusieurs…submersibles).
Madame la Ministre, je suis au regret de vous faire savoir que l’exemple venant d’en haut, c’est surtout au plan national que « l’ignorance populaire » pour certains sujets de société, est largement exploitée.
C’est ainsi lorsque l’Etat français prétend relancer l’industrie du tourisme, et l’hôtellerie dans les DOM, grâce au « hub de Roissy » (anglicisme mystérieux pour le français moyen)…Il s’agit d’une tromperie manifeste, car un « hub » étant structurellement, et « tout bêtement », un point de convergence dans le sens des arrivées, et un point d’éclatement omnidirectionnel dans celui des départs, ce système d’exploitation ne peut profiter, très précisément, qu’à la région (et aux mêmes lobbies exploitants/teurs) où il est implanté, et en aucun cas à une contrée située de surcroît à plus de 7.000 kms.
En d’autres termes, il n’y a aucune raison pour qu’un « rayon » du dispositif (l’axe Métropole-Caraïbes qui nous concerne), à l’inefficacité avérée, soit brutalement mieux alimenté, uniquement parce qu’aujourd’hui on apprend aux domiens, que Roissy est un « hub », comme c’est le cas pour tous les aéroports internationaux.
A l’exception des nôtres il est vrai (et c’est là l’incongruité)… Et pour cause…
Plus logiquement, pourquoi voulez-vous qu’un ressortissant étranger (allemand, suédois, hollandais ou autre), qui ne dispose, de plus en plus, que d’une période réduite de vacances, se pénalise en grevant son voyage d’une escale à Roissy, pour se rendre aux Antilles ; alors que lui sont proposées, en direct, des destinations qui, en plus de l’unique attrait qu’il va trouver chez nous (le soleil), lui offrent de jouir, souvent à coût moindre, de prestations qualitativement bien plus intéressantes ?
Madame la Ministre, l’Etat français a fait, depuis des dizaines d’années le choix aujourd’hui obsolète, de réduire la source d’approvisionnement du tourisme domien, à l’hexagone ; tout simplement parce que le vecteur d’acheminement (la Cie ex-nationale Air France) devait, il y a encore peu, détenir le monopole du transport aérien sur tout le territoire français.
Ce soutien inconditionnel a provoqué l’épuisement, et la dégradation quantitative, et surtout qualitative de cette production très lucrative qu’est le tourisme, et que nos décideurs ne semblent reconnaître qu’aujourd’hui, comme majeure pour notre développement…. Il était temps que vous arriviez, Madame…
Cette politique fratricide, après la disparition complète de la flotte charter française a, de plus, engendré une médiocrité absolue dans notre parc hôtelier, et toute notre infrastructure touristique… Le ver est aujourd’hui, dans tout notre commerce local.
Madame la Ministre notre surface économique est trop exigüe pour supporter « l’oppression » des monopoles, surtout externes... C’est une évidence…
Plus grave, est la démotivation, véritable démobilisation des acteurs de ce secteur, qui se voient calomniés et rendus responsables de tous les maux de notre industrie touristique, pour justifier l’insatisfaction récurrente de la clientèle.
Madame la Ministre, je suis outré, lorsque les vrais responsables, ceux de la « profitation » (comme dirait Elie DEMOTA) accablent les professionnels des services, pour leur manque de courtoisie, tout simplement parce que l’on maintient chez nous un dispositif étriqué et réducteur qui a montré ses limites.
En effet, la France hexagonale est probablement le pays où la courbe de l’éducation colle le plus à celle du pouvoir d’achat, et du niveau social…
A l’inverse, dans nos îles l’éducation (la bonne) est le bien le plus répandu et toujours socialement uniformément réparti.
Lorsqu’un « Dupont Lajoie» manifeste son inculture, en se croyant, chez nous, en pays conquis, pour exiger de la servilité là où le service est largement suffisant ; face à une femme de ménage (par exemple) souvent titulaire d’un diplôme de fin d’études, une telle antinomie ne peut conduire qu’à la rupture du dialogue.
Madame la Ministre nos employés ne sont pas discourtois, ils sont très sérieusement démotivés ; car souvent contraints d’exercer un emploi bien en dessous de leur formation… Intégrez-y notre orgueil congénital…
L’écrivain Robert Gaillard débute le chapitre IV de son ouvrage intitulé « 40.000 kms autour du monde » par ces mots :
« Et maintenant nous arrivons dans le pays le plus accueillant du monde : la Martinique »…
Certes, l’action se situe en 1950, et cet honnête homme n’a fait qu’1 seul tour du monde… Pour en avoir effectué l’équivalent de 375, en 40 ans de carrière aéronautique, je vous confirme que le sens de l’accueil ne se perd pas... Il est non seulement génétique, mais atavique…
Je persiste et signe : aux Antilles, nous sommes aujourd’hui très loin d’être moins accueillants que beaucoup (comme les français de l’hexagone par exemple, pour n’aller qu’à 7.000 kms).
Le mauvais accueil par la population, le cyclone Dean, le chlordécone, le parc hôtelier, les séismes, la délinquance, etc (ne manquent que la peste et le choléra)…
Tout est évoqué pour ne pas admettre une fois pour toutes, que le « virus » qui ronge l’ensemble de notre vie de domiens est cette carence scandaleuse, et d’un autre âge, en passerelles suffisantes vers le reste de la planète…
Planète qui, de plus en plus, prend les dimensions d’un village…
Le projet « Ti-Kass » que vous connaissez, Madame, est… « l’antivirus ».
Pourquoi un tour-opérateur français a-t-il lui, réussi à faire prendre une semaine de vacances, pendant la période de Noël 2008, à 300 touristes, dans… Kabul ?
Tout simplement, Madame la Ministre, parce qu’ils ont pu disposer d’un avion pour s’y rendre, à la simple annonce de cette offre de tous les dangers.
L’industrie touristique domienne ne se relèvera pas simplement avec le « hub de Roissy » que les lobbies croient nous faire découvrir.
Seule sa promotion est nouvelle, car la clientèle ne sera pas renouvelée, elle proviendra encore et toujours de la même source, en voie de tarissement ; elle restera hexagonale… Notre parc hôtelier encore plus lamentable… Sauf si comme à son habitude, l’Etat français injecte par démagogie, des millions d’euros dans ce secteur, pour tout rénover…
Un cataplasme sur une jambe de bois…
Il faut donner aux professionnels les outils pour préciser la cible à l’intérieur de notre industrie du tourisme, à savoir, tout comme au restaurant, valoriser le steak (l’hébergement), et non pas uniquement l’assiette (l’île) dans laquelle il est servi.
Vous avez évoqué la solidarité… Alain Juppé vous met, en garde :
« Il ne faut pas confondre solidarité, et culte de l’assistance ».
Monsieur Nicolas Sarkozy affirme pourtant que : « l’enjeu c’est entre répéter les recettes du passé, ou faire le choix de l’avenir »… Quel est le sien ?
Madame La Ministre, même si pour Monsieur François Fillon : « Les engagements sont surtout une méthode, qu’un chiffrage » (citation qui ne vous est pas revenue pour illustrer votre propos, lors de votre interview sur RFO, le 11 novembre dernier), dans le fascicule qui vous a été adressé (on peut le retrouver sur le site : www.associationraag.com ), les spécialistes qui ont élaboré le projet « Ti-kass » démontrent en plus, que celui-ci peut être mis en œuvre, sans absolument aucun engagement financier de l’Etat, ni des collectivités régionales.
Aucun fonds publics…
Il peut être immédiatement d’une efficacité exceptionnelle, techniquement, économiquement, et socialement, grâce à la forme juridique incontournable envisagée pour constituer son capital : une souscription populaire, ouverte à tous, mais particulièrement aux populations antillo-guyanaises pour leur apporter avec la propriété, la responsabilisation et la dignité qu’on leur a toujours déniées…
Jean Jaurès l’a martelé (sans lâcher la faucille) : « Ne passez pas l’outil à d’autres ».
Nous pensons que cette stratégie de création, totalement innovante, dans la région, devrait recueillir l’aval de Monsieur le Président de la République, puisqu’il semble aller dans le même sens, lorsqu’il dit :
« La participation est un modèle pour nous tous, et notre société ».
Sauf votre respect, Madame la Ministre, le pompon en matière de manipulation de l’opinion, dans ces conclusions des Etats généraux fut cette annonce de « création d’un marché unique entre la Martinique et la Guadeloupe »…
Nul n’ignore que l’économie de ces départements est perpétuellement sous perfusion, plus prosaïquement, sous le niveau « 0 » de la mer (des Caraïbes).
J’eus personnellement l’immense avantage d’avoir un père professeur de mathématiques, il m’a enseigné très tôt que :
(-1) + (-1) = (-2)
Certes, par ailleurs, les sondages concernant la consultation du 10 Janvier prochain sont plutôt rassurants ; mais on peut néanmoins craindre que l’équation ci-dessus n’évolue (institutionnellement) rapidement en :
(-2) + (-1) = (-3)
Ce qui malheureusement serait la traduction d’une pollution annoncée de l’économie de la Guadeloupe qui doit se déterminer ultérieurement.
Aussi, le résultat final de cette « fusion » économique entre les deux îles serait donc :
(-2) + (-2) = (-4) …… (cqfd)
Tout ceci pour vous dire que les populations françaises du bassin des Caraïbes doivent impérativement accéder à « l’économie de marché », pour leur développement, et se libérer de « ce marché unique » qui les étrangle en les plaçant, poings et mains liés, entre les griffes d’une poignée d’exploiteurs.
Ce qui vaut à l’extérieur, vaut également à l’intérieur du bassin des Caraïbes.
C’est pourquoi les 3 « réseaux de passerelles » du projet Ti-kass seront constitués de lignes aériennes exploitées avec un matériel volant, tout particulièrement adapté aux spécificités ne notre positionnement environnemental géostratégique, sociétal, et politique unique au monde.
-Des Airbus-A380 européens, performants, modernes et spacieux pour le long courrier, afin de nous relier aux principales places économiques du globe.
-Des Beriev-210 russes, amphibies, moyens-courriers robustes pour offrir des solutions de liaisons entre toutes les îles du bassin, sans exception.
N’est-ce pas ce que vous entendiez, Monsieur Jean-Pierre Raffarin, par : « Equilibrer l’alliance de la modernité, et des exigences de l’histoire » ?
Madame la Ministre, vos collaborateurs n’ont pas pu trouver dans votre emploi du temps extrêmement chargé, un court créneau pour me permettre de m’entretenir avec vous, en professionnel de terrain, de cette question vitale de notre industrie du tourisme...
Il est vrai que cette audience aurait été un « signe » trop fort de reconnaissance par le gouvernent français de notre projet ; sa médiatisation, vous l’avez bien compris, étant déterminante pour la suite de notre action.
Cette « impossibilité » s’est déjà présentée aux collaborateurs de tous vos prédécesseurs depuis Madame Girardin. Le directeur de cabinet de Monsieur François Barouin me rappelant même que : « ce n’est pas parce que l’on est Commandant de Bord que l’on doit être reçu par un Ministre. » (sic).
N’ayant jamais pu vous approcher au cours de vos trois visites sur l’île (en effet je ne joue hélas que du violon, or c’est le bèlè qui, à l’évidence, présente à vos yeux un grand intérêt pour la promotion touristique dans nos départements) ; je me vois donc, avec le présent courrier, contraint de faire ma lessive, sur la place publique… J’en suis désolé.
En tout cas c’est une preuve qu’aux Antilles, même un Pilote de Ligne doit se contenter d’exercer comme… lavandière.
La dernière fois que j’ai été reçu par un décideur national, ce fut par votre mère Madame Lucette Michaud-Chevry, en… 1986.
Cette entrevue avait été très efficace puisqu’elle avait permis le rétablissement des cinq vols hebdomadaires pour lesquels la compagnie Minerve avait été autorisée entre Fort de France et… Bruxelles ; et que le ministre communiste de l’époque, Monsieur Charles Fiterman (de la famille des bâtisseurs de murs) avait supprimés, au prétexte que cette exploitation, même sous cette forme, pénalisait la compagnie nationale Air France…
Vous avez dit « oppression » ?
Que de chemin parcouru… (Pour ma part 15 millions de kms)
Je me suis présenté aux dernières élections législatives (en toute connaissance de cause), juste pour profiter d’une tribune qui me permettrait de médiatiser notre projet « Ti-kass », et non pour me lancer tardivement dans une carrière politique.
Je n’y aurais d’ailleurs pas réussi car, je suis …trop sincère.
Par contre vous n’avez pas caché vos ambitions personnelles, et je vous en félicite.
Je crois réellement que vous partagez l’avis de Madame Michèle Alliot-Marie :
« L’engagement politique, c’est d’abord le courage de dire la vérité ».
Comme par ailleurs vous venez d’être placée sous le feu des projecteurs, vous pouvez mieux apprécier ce qu’il vous reste à faire pour finir de conquérir le cœur des populations d’Outre-Mer, idéalement positionnées pour vous, puisque :
« Une société n’est forte que lorsqu’elle met la vérité sous la grande lumière du soleil ».
Très respectueusement vôtre…belle enfant.
Diamant le 12 Novembre 2009
Jean Edérique, président de RAAG
www.associationraag.com
NDLR : Le titre est de notre rédaction ,car ces nouveaux nègres et négresses domestiques de la recolonisation ne meritent aucun respect ,car, il veulent davantage de France et moins de responsabilité .
Par ailleurs,mon ami Jean Ederique l'aimerais bien ailleurs...lors d'un vol sur Acalpulco, penses y marieluce !!!!
Madame la Ministre, l’association RAAG a apporté, aux Etats Généraux de l’Outre-Mer, quatre contributions, dont le projet structurant « Ti-kass » ; certes ambitieux, mais réaliste (remarquerait Arnaud Klarsfeld)…
Il vous a par ailleurs été adressé personnellement, le 12 Août 2009, le fascicule de présentation expliquant de manière très détaillée, non seulement sa faisabilité incontestable, mais la nécessité absolue de sa mise en place selon notamment la stratégie adoptée, pour répondre aux aspirations de plus en plus affirmées de nos populations, en quête de responsabilisation.
Ce courrier, dans lequel je sollicitais de votre part une audience, n’a pas retenu l’attention de vos collaborateurs puisqu’il est resté sans réponse…
Aussi, lors des conclusions des Etats Généraux, rendues le 06 du mois en cours, par le Président Sarkozy, je n’ai nullement été surpris d’entendre que le gouvernement maintenait en place le dispositif obsolète et réducteur qui participe à la destruction de notre industrie touristique, déjà en pleine sclérose depuis deux décennies…
Le 09 de ce mois, lors de son intervention aux cérémonies commémoratives de la chute du mur de Berlin, le Président de la République a déclaré que cet évènement historique «…représentait un appel à combattre l’oppression ».
Le candidat Sarkozy pour sa part nous avait promis la « rupture » avec les lobbies qui exercent leur pression sur notre économie ; dégradant le climat social dans ces départements, entravant notre développement, faisant même de nous des recéleurs impuissants avec des pratiques commerciales délictueuses (entente illicite, et concurrence déloyale)…
Il s’agit bien dans les faits, compte tenu de notre situation d’insularité, d’une véritable « oppression » qu’il convient de combattre.
Madame la Ministre, permettez-moi d’attirer votre attention sur un changement radical survenu, dès le mois de Février dernier chez nos populations... Elles sont soudainement devenues plus matures… Elles ne se laissent plus endoctriner… J’ose dire « embobiner ».
Elles ont en effet compris qu’elles ne devaient plus espérer que la vérité sorte de la bouche des politiques prêchant, en réalité, pour leur intérêt personnel…
Aussi s’en référent-elles maintenant aux « collectifs », bien plus efficients.
En exemple : il ya deux ans, confondant allègrement les types de consultations, ainsi que leur finalité propre, 26.000 martiniquais ont sélectionné notre champion régional de boxe, toutes catégories, pour aller…courir le tour de France cycliste… sans ses gants (son projet d’indépendance) pour rassurer, car à chacune de ses interventions, pourtant cohérentes, les bancs de l’Assemblée Nationale sont presque totalement désertés, signifiant l’inefficacité du choix des électeurs martiniquais…
Ces populations ne se sont pas laissées abuser, cette fois, par l’utilisation péremptoire de la tribune de Etats Généraux, dans un but promotionnel, par les partisans de l’article 74 de la Constitution.
Cette évidence, véritable matraquage avec le support des principaux médias locaux aux ordres, a abouti à un sabotage en règle, très loin de ce qui se voulait une grande participation populaire… Les ateliers furent boudés par le peuple.
Cette promotion tonitruante prit, en cela, l’allure d’un sabordage, à la manière d’une journée portes-ouvertes pour… une flotte de sous-marins.
La preuve en fut donnée avec les élections municipales de notre Rivière-Salée (le long de laquelle s’étaient ostensiblement rassemblés, pour une veillée d’armes, plusieurs…submersibles).
Madame la Ministre, je suis au regret de vous faire savoir que l’exemple venant d’en haut, c’est surtout au plan national que « l’ignorance populaire » pour certains sujets de société, est largement exploitée.
C’est ainsi lorsque l’Etat français prétend relancer l’industrie du tourisme, et l’hôtellerie dans les DOM, grâce au « hub de Roissy » (anglicisme mystérieux pour le français moyen)…Il s’agit d’une tromperie manifeste, car un « hub » étant structurellement, et « tout bêtement », un point de convergence dans le sens des arrivées, et un point d’éclatement omnidirectionnel dans celui des départs, ce système d’exploitation ne peut profiter, très précisément, qu’à la région (et aux mêmes lobbies exploitants/teurs) où il est implanté, et en aucun cas à une contrée située de surcroît à plus de 7.000 kms.
En d’autres termes, il n’y a aucune raison pour qu’un « rayon » du dispositif (l’axe Métropole-Caraïbes qui nous concerne), à l’inefficacité avérée, soit brutalement mieux alimenté, uniquement parce qu’aujourd’hui on apprend aux domiens, que Roissy est un « hub », comme c’est le cas pour tous les aéroports internationaux.
A l’exception des nôtres il est vrai (et c’est là l’incongruité)… Et pour cause…
Plus logiquement, pourquoi voulez-vous qu’un ressortissant étranger (allemand, suédois, hollandais ou autre), qui ne dispose, de plus en plus, que d’une période réduite de vacances, se pénalise en grevant son voyage d’une escale à Roissy, pour se rendre aux Antilles ; alors que lui sont proposées, en direct, des destinations qui, en plus de l’unique attrait qu’il va trouver chez nous (le soleil), lui offrent de jouir, souvent à coût moindre, de prestations qualitativement bien plus intéressantes ?
Madame la Ministre, l’Etat français a fait, depuis des dizaines d’années le choix aujourd’hui obsolète, de réduire la source d’approvisionnement du tourisme domien, à l’hexagone ; tout simplement parce que le vecteur d’acheminement (la Cie ex-nationale Air France) devait, il y a encore peu, détenir le monopole du transport aérien sur tout le territoire français.
Ce soutien inconditionnel a provoqué l’épuisement, et la dégradation quantitative, et surtout qualitative de cette production très lucrative qu’est le tourisme, et que nos décideurs ne semblent reconnaître qu’aujourd’hui, comme majeure pour notre développement…. Il était temps que vous arriviez, Madame…
Cette politique fratricide, après la disparition complète de la flotte charter française a, de plus, engendré une médiocrité absolue dans notre parc hôtelier, et toute notre infrastructure touristique… Le ver est aujourd’hui, dans tout notre commerce local.
Madame la Ministre notre surface économique est trop exigüe pour supporter « l’oppression » des monopoles, surtout externes... C’est une évidence…
Plus grave, est la démotivation, véritable démobilisation des acteurs de ce secteur, qui se voient calomniés et rendus responsables de tous les maux de notre industrie touristique, pour justifier l’insatisfaction récurrente de la clientèle.
Madame la Ministre, je suis outré, lorsque les vrais responsables, ceux de la « profitation » (comme dirait Elie DEMOTA) accablent les professionnels des services, pour leur manque de courtoisie, tout simplement parce que l’on maintient chez nous un dispositif étriqué et réducteur qui a montré ses limites.
En effet, la France hexagonale est probablement le pays où la courbe de l’éducation colle le plus à celle du pouvoir d’achat, et du niveau social…
A l’inverse, dans nos îles l’éducation (la bonne) est le bien le plus répandu et toujours socialement uniformément réparti.
Lorsqu’un « Dupont Lajoie» manifeste son inculture, en se croyant, chez nous, en pays conquis, pour exiger de la servilité là où le service est largement suffisant ; face à une femme de ménage (par exemple) souvent titulaire d’un diplôme de fin d’études, une telle antinomie ne peut conduire qu’à la rupture du dialogue.
Madame la Ministre nos employés ne sont pas discourtois, ils sont très sérieusement démotivés ; car souvent contraints d’exercer un emploi bien en dessous de leur formation… Intégrez-y notre orgueil congénital…
L’écrivain Robert Gaillard débute le chapitre IV de son ouvrage intitulé « 40.000 kms autour du monde » par ces mots :
« Et maintenant nous arrivons dans le pays le plus accueillant du monde : la Martinique »…
Certes, l’action se situe en 1950, et cet honnête homme n’a fait qu’1 seul tour du monde… Pour en avoir effectué l’équivalent de 375, en 40 ans de carrière aéronautique, je vous confirme que le sens de l’accueil ne se perd pas... Il est non seulement génétique, mais atavique…
Je persiste et signe : aux Antilles, nous sommes aujourd’hui très loin d’être moins accueillants que beaucoup (comme les français de l’hexagone par exemple, pour n’aller qu’à 7.000 kms).
Le mauvais accueil par la population, le cyclone Dean, le chlordécone, le parc hôtelier, les séismes, la délinquance, etc (ne manquent que la peste et le choléra)…
Tout est évoqué pour ne pas admettre une fois pour toutes, que le « virus » qui ronge l’ensemble de notre vie de domiens est cette carence scandaleuse, et d’un autre âge, en passerelles suffisantes vers le reste de la planète…
Planète qui, de plus en plus, prend les dimensions d’un village…
Le projet « Ti-Kass » que vous connaissez, Madame, est… « l’antivirus ».
Pourquoi un tour-opérateur français a-t-il lui, réussi à faire prendre une semaine de vacances, pendant la période de Noël 2008, à 300 touristes, dans… Kabul ?
Tout simplement, Madame la Ministre, parce qu’ils ont pu disposer d’un avion pour s’y rendre, à la simple annonce de cette offre de tous les dangers.
L’industrie touristique domienne ne se relèvera pas simplement avec le « hub de Roissy » que les lobbies croient nous faire découvrir.
Seule sa promotion est nouvelle, car la clientèle ne sera pas renouvelée, elle proviendra encore et toujours de la même source, en voie de tarissement ; elle restera hexagonale… Notre parc hôtelier encore plus lamentable… Sauf si comme à son habitude, l’Etat français injecte par démagogie, des millions d’euros dans ce secteur, pour tout rénover…
Un cataplasme sur une jambe de bois…
Il faut donner aux professionnels les outils pour préciser la cible à l’intérieur de notre industrie du tourisme, à savoir, tout comme au restaurant, valoriser le steak (l’hébergement), et non pas uniquement l’assiette (l’île) dans laquelle il est servi.
Vous avez évoqué la solidarité… Alain Juppé vous met, en garde :
« Il ne faut pas confondre solidarité, et culte de l’assistance ».
Monsieur Nicolas Sarkozy affirme pourtant que : « l’enjeu c’est entre répéter les recettes du passé, ou faire le choix de l’avenir »… Quel est le sien ?
Madame La Ministre, même si pour Monsieur François Fillon : « Les engagements sont surtout une méthode, qu’un chiffrage » (citation qui ne vous est pas revenue pour illustrer votre propos, lors de votre interview sur RFO, le 11 novembre dernier), dans le fascicule qui vous a été adressé (on peut le retrouver sur le site : www.associationraag.com ), les spécialistes qui ont élaboré le projet « Ti-kass » démontrent en plus, que celui-ci peut être mis en œuvre, sans absolument aucun engagement financier de l’Etat, ni des collectivités régionales.
Aucun fonds publics…
Il peut être immédiatement d’une efficacité exceptionnelle, techniquement, économiquement, et socialement, grâce à la forme juridique incontournable envisagée pour constituer son capital : une souscription populaire, ouverte à tous, mais particulièrement aux populations antillo-guyanaises pour leur apporter avec la propriété, la responsabilisation et la dignité qu’on leur a toujours déniées…
Jean Jaurès l’a martelé (sans lâcher la faucille) : « Ne passez pas l’outil à d’autres ».
Nous pensons que cette stratégie de création, totalement innovante, dans la région, devrait recueillir l’aval de Monsieur le Président de la République, puisqu’il semble aller dans le même sens, lorsqu’il dit :
« La participation est un modèle pour nous tous, et notre société ».
Sauf votre respect, Madame la Ministre, le pompon en matière de manipulation de l’opinion, dans ces conclusions des Etats généraux fut cette annonce de « création d’un marché unique entre la Martinique et la Guadeloupe »…
Nul n’ignore que l’économie de ces départements est perpétuellement sous perfusion, plus prosaïquement, sous le niveau « 0 » de la mer (des Caraïbes).
J’eus personnellement l’immense avantage d’avoir un père professeur de mathématiques, il m’a enseigné très tôt que :
(-1) + (-1) = (-2)
Certes, par ailleurs, les sondages concernant la consultation du 10 Janvier prochain sont plutôt rassurants ; mais on peut néanmoins craindre que l’équation ci-dessus n’évolue (institutionnellement) rapidement en :
(-2) + (-1) = (-3)
Ce qui malheureusement serait la traduction d’une pollution annoncée de l’économie de la Guadeloupe qui doit se déterminer ultérieurement.
Aussi, le résultat final de cette « fusion » économique entre les deux îles serait donc :
(-2) + (-2) = (-4) …… (cqfd)
Tout ceci pour vous dire que les populations françaises du bassin des Caraïbes doivent impérativement accéder à « l’économie de marché », pour leur développement, et se libérer de « ce marché unique » qui les étrangle en les plaçant, poings et mains liés, entre les griffes d’une poignée d’exploiteurs.
Ce qui vaut à l’extérieur, vaut également à l’intérieur du bassin des Caraïbes.
C’est pourquoi les 3 « réseaux de passerelles » du projet Ti-kass seront constitués de lignes aériennes exploitées avec un matériel volant, tout particulièrement adapté aux spécificités ne notre positionnement environnemental géostratégique, sociétal, et politique unique au monde.
-Des Airbus-A380 européens, performants, modernes et spacieux pour le long courrier, afin de nous relier aux principales places économiques du globe.
-Des Beriev-210 russes, amphibies, moyens-courriers robustes pour offrir des solutions de liaisons entre toutes les îles du bassin, sans exception.
N’est-ce pas ce que vous entendiez, Monsieur Jean-Pierre Raffarin, par : « Equilibrer l’alliance de la modernité, et des exigences de l’histoire » ?
Madame la Ministre, vos collaborateurs n’ont pas pu trouver dans votre emploi du temps extrêmement chargé, un court créneau pour me permettre de m’entretenir avec vous, en professionnel de terrain, de cette question vitale de notre industrie du tourisme...
Il est vrai que cette audience aurait été un « signe » trop fort de reconnaissance par le gouvernent français de notre projet ; sa médiatisation, vous l’avez bien compris, étant déterminante pour la suite de notre action.
Cette « impossibilité » s’est déjà présentée aux collaborateurs de tous vos prédécesseurs depuis Madame Girardin. Le directeur de cabinet de Monsieur François Barouin me rappelant même que : « ce n’est pas parce que l’on est Commandant de Bord que l’on doit être reçu par un Ministre. » (sic).
N’ayant jamais pu vous approcher au cours de vos trois visites sur l’île (en effet je ne joue hélas que du violon, or c’est le bèlè qui, à l’évidence, présente à vos yeux un grand intérêt pour la promotion touristique dans nos départements) ; je me vois donc, avec le présent courrier, contraint de faire ma lessive, sur la place publique… J’en suis désolé.
En tout cas c’est une preuve qu’aux Antilles, même un Pilote de Ligne doit se contenter d’exercer comme… lavandière.
La dernière fois que j’ai été reçu par un décideur national, ce fut par votre mère Madame Lucette Michaud-Chevry, en… 1986.
Cette entrevue avait été très efficace puisqu’elle avait permis le rétablissement des cinq vols hebdomadaires pour lesquels la compagnie Minerve avait été autorisée entre Fort de France et… Bruxelles ; et que le ministre communiste de l’époque, Monsieur Charles Fiterman (de la famille des bâtisseurs de murs) avait supprimés, au prétexte que cette exploitation, même sous cette forme, pénalisait la compagnie nationale Air France…
Vous avez dit « oppression » ?
Que de chemin parcouru… (Pour ma part 15 millions de kms)
Je me suis présenté aux dernières élections législatives (en toute connaissance de cause), juste pour profiter d’une tribune qui me permettrait de médiatiser notre projet « Ti-kass », et non pour me lancer tardivement dans une carrière politique.
Je n’y aurais d’ailleurs pas réussi car, je suis …trop sincère.
Par contre vous n’avez pas caché vos ambitions personnelles, et je vous en félicite.
Je crois réellement que vous partagez l’avis de Madame Michèle Alliot-Marie :
« L’engagement politique, c’est d’abord le courage de dire la vérité ».
Comme par ailleurs vous venez d’être placée sous le feu des projecteurs, vous pouvez mieux apprécier ce qu’il vous reste à faire pour finir de conquérir le cœur des populations d’Outre-Mer, idéalement positionnées pour vous, puisque :
« Une société n’est forte que lorsqu’elle met la vérité sous la grande lumière du soleil ».
Très respectueusement vôtre…belle enfant.
Diamant le 12 Novembre 2009
Jean Edérique, président de RAAG
www.associationraag.com
NDLR : Le titre est de notre rédaction ,car ces nouveaux nègres et négresses domestiques de la recolonisation ne meritent aucun respect ,car, il veulent davantage de France et moins de responsabilité .
Par ailleurs,mon ami Jean Ederique l'aimerais bien ailleurs...lors d'un vol sur Acalpulco, penses y marieluce !!!!