En Martinique on sait que l’épandage aérien est stoppé. Espérons qu'il ne reprendra pas avec la pression mondiale mise sur cette affaire par les gros producteurs mondiaux. Restons vigilants.
Si rien n'est fait, le fruit frais le plus exporté au monde, la banane, pourrait bien finir par disparaître de nos étals. Plus précisément, la Cavendish (Grande Naine), cette banane à la couleur jaune vif, qui est la plus consommée en France. Cette variété, qui représente près de la moitié des bananes cultivées dans le monde, et 95% de toutes les bananes vendues à l'export vers les pays développés, est menacée par un champignon, une nouvelle souche du Tropical Race 4 (TR4), responsable de la jaunisse fusarienne, également connue comme «maladie de Panama».
Pour la FAO, l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture, il y a désormais urgence. Cette maladie «risque de décimer l'ensemble de la production mondiale de bananes, ce qui entraînerait d'importantes pertes commerciales et aurait des répercussions sur les moyens d'existence de 400 millions de personnes qui dépendent du fruit le plus exporté au monde pour se nourrir ou en tirer leurs revenus», alerte l'agence onusienne.
Détectée pour la première fois au début des années 1990 à Taïwan, en Malaisie et en Indonésie, la jaunisse fusarienne a déjà infecté des plantations en Australie, Afrique du Sud et Asie. «La maladie a été identifiée sur 19 sites dans 10 pays» précise la FAO. En 20 ans, déjà 100.000 hectares de bananes ont été ravagés par ce champignon, selon les scientifiques. À cette allure, un sixième de la production mondiale de Cavendish est menacée d'ici 2040, alerte la FAO.
Affaire à suivre
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