Francis CAROLE Pour l'Alternative Démocratique pour le Centre
Mesdames,
Messieurs,
Chers collègues,
Permettez-moi d'abord, au nom du groupe que je représente et en mon nom propre, de remercier le personnel de la CACEM pour l'accueil chaleureux qui nous a été réservé ce matin.
Je tiens en outre à saluer toutes les élues et tous les élus du suffrage universel présents ici, quelles que puissent être mes divergences avec certains. Je leur souhaite, dans un esprit démocratique, le meilleur pour ces six prochaines années à la CACEM.
Cette nouvelle mandature se veut forte d'une innovation démocratique : l'élection, par le peuple, des conseillers communautaires qui permet enfin une représentation politique plurielle au sein du conseil communautaire.
Cependant, en raison de la prime excessive et injuste attribuée aux listes arrivées en tête, on aboutit à une sous-représentation des oppositions, voire à leur non-représentation comme l'illustre le cas de Schoelcher dont la majorité municipale remporte la totalité des sièges de la communauté d'agglomération, en dépit de la présence d'une opposition au sein du conseil municipal.
Il y a ainsi un hiatus entre le poids politique des différents courants-tel que voulu par les électeurs-et la réalité de leur représentation au conseil communautaire du centre.
Le législateur, en attribuant cette prime excessive au gagnant, a procédé à une mutilation de la démocratie.
Le bureau communautaire élu aujourd'hui, en plus d'exclure de manière éhontée les femmes (trois femmes sur les quinze vice-présidents, la première n'étant qu'en huitième position !), porte les stigmates de cette carence démocratique.
Nous souhaitons que la loi évolue parce que l'on ne saurait, sur le plan éthique, accepter qu'une partie de l'électorat, parfois importante, soit traitée comme un sous-électorat, sous-représenté dans les instances de décision, voire exclu de ces instances.
Nous entendons néanmoins, en dépit de ces contraintes, tenir toute notre place dans les différentes commissions de la CACEM qui nous sont ouvertes.
Nous ne sommes pas, nous n'avons jamais été et nous ne serons jamais des adeptes de "l'opposition systématique", formule d'ailleurs constamment utilisée par nos adversaires que l'absence de culture démocratique-ou la fragilité de cette culture-rend particulièrement allergiques à la contradiction et aux visions plurielles.
Nous déclarons, de manière tout aussi nette, que nous ne sommes pas les partisans des consensus subalternes entre amis. Nous croyons, au contraire, dans les vertus des ruptures fertiles, sur la base de principes politiques et de la plus haute conception de l'intérêt général.
Notre seul boussole, c'est la défense des intérêts des Martiniquaises et des Martiniquais, singulièrement de celles et de ceux du Lamentin, de Schoelcher, de Saint-Joseph et de Fort-de-France.
Nous avons, dans cet esprit, décidé de constituer un groupe, comme nous y autorise la loi. Ce groupe de neuf élus communautaires, "Alternative Démocratique pour le Centre", est constitué :
-de l'Union pour le Changement à Saint-Joseph, avec Camille MARLET;
-du Rassemblement Populaire LAMENTINOIS, de Daniel MARIE-SAINTE;
-du Lamentin-La Relève, de Fabrice DUNON;
-de FOK Sa CHANJÉ FODFWANS, avec Michel BRANCHI, Rolande GRUBO, Marie-Line LESDEMA, Monique PAMPHILE, Émile GRATIENT et Francis CAROLE.
Personne ne doute qu'au sein de ce conseil communautaire, dans la sérénité la plus absolue et sans aucune concession sur le fond, nous assumerons notre responsabilité d'opposition vigilante. Vigilante et constructive, dans l'intérêt de nos concitoyens !
Nous serons particulièrement attentifs aux préoccupations quotidiennes des habitants et des usagers de l'espace CACEM, notamment sur les problématiques du transport public, de l'eau et du développement social.
Nous manifesterons le même intérêt pour les questions liées au développement économique, à l'aménagement du territoire, aux entreprises, au développement durable et aux conditions de travail du personnel de la CACEM.
La gestion financière de CACEM nous préoccupe au plus haut point. À ce propos, nous demandons au président de mettre, au plus tôt, à la disposition de notre groupe les éléments d'appréciation de l'état des finances de la communauté.
Merci de votre attention.
Francis CAROLE
Pour l'Alternative Démocratique pour le Centre
MARTINIQUE
Vendredi 11 avril 2014
Messieurs,
Chers collègues,
Permettez-moi d'abord, au nom du groupe que je représente et en mon nom propre, de remercier le personnel de la CACEM pour l'accueil chaleureux qui nous a été réservé ce matin.
Je tiens en outre à saluer toutes les élues et tous les élus du suffrage universel présents ici, quelles que puissent être mes divergences avec certains. Je leur souhaite, dans un esprit démocratique, le meilleur pour ces six prochaines années à la CACEM.
Cette nouvelle mandature se veut forte d'une innovation démocratique : l'élection, par le peuple, des conseillers communautaires qui permet enfin une représentation politique plurielle au sein du conseil communautaire.
Cependant, en raison de la prime excessive et injuste attribuée aux listes arrivées en tête, on aboutit à une sous-représentation des oppositions, voire à leur non-représentation comme l'illustre le cas de Schoelcher dont la majorité municipale remporte la totalité des sièges de la communauté d'agglomération, en dépit de la présence d'une opposition au sein du conseil municipal.
Il y a ainsi un hiatus entre le poids politique des différents courants-tel que voulu par les électeurs-et la réalité de leur représentation au conseil communautaire du centre.
Le législateur, en attribuant cette prime excessive au gagnant, a procédé à une mutilation de la démocratie.
Le bureau communautaire élu aujourd'hui, en plus d'exclure de manière éhontée les femmes (trois femmes sur les quinze vice-présidents, la première n'étant qu'en huitième position !), porte les stigmates de cette carence démocratique.
Nous souhaitons que la loi évolue parce que l'on ne saurait, sur le plan éthique, accepter qu'une partie de l'électorat, parfois importante, soit traitée comme un sous-électorat, sous-représenté dans les instances de décision, voire exclu de ces instances.
Nous entendons néanmoins, en dépit de ces contraintes, tenir toute notre place dans les différentes commissions de la CACEM qui nous sont ouvertes.
Nous ne sommes pas, nous n'avons jamais été et nous ne serons jamais des adeptes de "l'opposition systématique", formule d'ailleurs constamment utilisée par nos adversaires que l'absence de culture démocratique-ou la fragilité de cette culture-rend particulièrement allergiques à la contradiction et aux visions plurielles.
Nous déclarons, de manière tout aussi nette, que nous ne sommes pas les partisans des consensus subalternes entre amis. Nous croyons, au contraire, dans les vertus des ruptures fertiles, sur la base de principes politiques et de la plus haute conception de l'intérêt général.
Notre seul boussole, c'est la défense des intérêts des Martiniquaises et des Martiniquais, singulièrement de celles et de ceux du Lamentin, de Schoelcher, de Saint-Joseph et de Fort-de-France.
Nous avons, dans cet esprit, décidé de constituer un groupe, comme nous y autorise la loi. Ce groupe de neuf élus communautaires, "Alternative Démocratique pour le Centre", est constitué :
-de l'Union pour le Changement à Saint-Joseph, avec Camille MARLET;
-du Rassemblement Populaire LAMENTINOIS, de Daniel MARIE-SAINTE;
-du Lamentin-La Relève, de Fabrice DUNON;
-de FOK Sa CHANJÉ FODFWANS, avec Michel BRANCHI, Rolande GRUBO, Marie-Line LESDEMA, Monique PAMPHILE, Émile GRATIENT et Francis CAROLE.
Personne ne doute qu'au sein de ce conseil communautaire, dans la sérénité la plus absolue et sans aucune concession sur le fond, nous assumerons notre responsabilité d'opposition vigilante. Vigilante et constructive, dans l'intérêt de nos concitoyens !
Nous serons particulièrement attentifs aux préoccupations quotidiennes des habitants et des usagers de l'espace CACEM, notamment sur les problématiques du transport public, de l'eau et du développement social.
Nous manifesterons le même intérêt pour les questions liées au développement économique, à l'aménagement du territoire, aux entreprises, au développement durable et aux conditions de travail du personnel de la CACEM.
La gestion financière de CACEM nous préoccupe au plus haut point. À ce propos, nous demandons au président de mettre, au plus tôt, à la disposition de notre groupe les éléments d'appréciation de l'état des finances de la communauté.
Merci de votre attention.
Francis CAROLE
Pour l'Alternative Démocratique pour le Centre
MARTINIQUE
Vendredi 11 avril 2014