Février 1974 L'émergence d'un mouvement nationaliste
Rencontre E De Lépine Février 74.MP3 (37.23 Mo)
Ces grèves ont incontestablement constitué un grand moment de la lente et profonde transformation des données de notre vie sociale. Elles ont marqué le début d’un processus de décomposition et de recomposition non seulement du paysage syndical, mais du paysage politique martiniquais.
Elles sont à l’origine de l’affaiblissement et, à terme, de l’éclatement de la principale organisation syndicale du pays, la CGTM, qui avait dirigé les luttes ouvrières pendant près de 40 ans, d’abord comme une Union Départementale (1937) rattachée à la puissante centrale française jusqu’au début des années 1960, puis comme la première centrale ouvrière indépendante (juin 1963). La création de l’UTAM (Union des travailleurs Agricoles Martiniquais) et, plus tard, de l’UGTM (Union Générale des Travailleurs Martiniquais), sont des conséquences directes des grèves de Février 1974.
De même la scission de la CGT-FO. Considéré jusqu’au début des années 1970 comme un syndicat réformiste, assimilationniste de droite et de collaboration de classes, ce syndicat a vu apparaître en son sein un courant de gauche qui s’est radicalisé à partir de 1973, à l’occasion de la grève de France-Antilles et surtout au lendemain du mouvement de Février où il a provoqué la rupture avec la centrale française de Bergeron et la création de la CSTM, le premier syndicat martiniquais d’inspiration nationaliste.
Enfin, bien qu’elle ait été acquise et annoncée depuis son dernier congrès de 1973, il faut considérer la transformation de la CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail) en CDMT (Confédération Démocratique Martiniquaise du Travail) comme un résultat direct de la crise de Février 1974.
Parallèlement à ce remodelage du mouvement syndical, s’amorce sinon une recomposition à la gauche de la gauche traditionnelle (essentiellement PCM et PPM, la Fédération socialiste du nouveau PS d’Épinay peinant à s’imposer) d’une constellation de groupes et de groupuscules d’extrême gauche. Ces groupes, encore mal structurés, ont reçu le baptême du feu dans ces luttes du début de l’année 1974. Leurs militants sont pour la plupart les enfants de Février 1974.
Ce sont souvent des enfants gâtés, insolents et mal élevés, par moment insupportables, mais pas sans talent ni courage ni générosité. Des « dézodè », disent leurs adversaires !
Edouard De Lépine.
Elles sont à l’origine de l’affaiblissement et, à terme, de l’éclatement de la principale organisation syndicale du pays, la CGTM, qui avait dirigé les luttes ouvrières pendant près de 40 ans, d’abord comme une Union Départementale (1937) rattachée à la puissante centrale française jusqu’au début des années 1960, puis comme la première centrale ouvrière indépendante (juin 1963). La création de l’UTAM (Union des travailleurs Agricoles Martiniquais) et, plus tard, de l’UGTM (Union Générale des Travailleurs Martiniquais), sont des conséquences directes des grèves de Février 1974.
De même la scission de la CGT-FO. Considéré jusqu’au début des années 1970 comme un syndicat réformiste, assimilationniste de droite et de collaboration de classes, ce syndicat a vu apparaître en son sein un courant de gauche qui s’est radicalisé à partir de 1973, à l’occasion de la grève de France-Antilles et surtout au lendemain du mouvement de Février où il a provoqué la rupture avec la centrale française de Bergeron et la création de la CSTM, le premier syndicat martiniquais d’inspiration nationaliste.
Enfin, bien qu’elle ait été acquise et annoncée depuis son dernier congrès de 1973, il faut considérer la transformation de la CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail) en CDMT (Confédération Démocratique Martiniquaise du Travail) comme un résultat direct de la crise de Février 1974.
Parallèlement à ce remodelage du mouvement syndical, s’amorce sinon une recomposition à la gauche de la gauche traditionnelle (essentiellement PCM et PPM, la Fédération socialiste du nouveau PS d’Épinay peinant à s’imposer) d’une constellation de groupes et de groupuscules d’extrême gauche. Ces groupes, encore mal structurés, ont reçu le baptême du feu dans ces luttes du début de l’année 1974. Leurs militants sont pour la plupart les enfants de Février 1974.
Ce sont souvent des enfants gâtés, insolents et mal élevés, par moment insupportables, mais pas sans talent ni courage ni générosité. Des « dézodè », disent leurs adversaires !
Edouard De Lépine.
Février 2018 la guerre au MIM. Cette guerre est à l'image de celle du PPM , l'émergence de l'individualisme. Par Victor Dit Petit Fils Hauteville
Février 2018, après des années, de lutte syndicale, CGTM, CSTM , ASSOPAMAR conjugué aux actions politiques divers, CNCP, PCM, GRS , REVOLUTION Socialiste , PSM, MODEMAS , PALIMA ECOLOGIE URBAINE et j’en oublie, est le temps du pourrissement du mouvement nationaliste Martiniquais.
Plus personne ne se bat, pour la libération nationale, pour la prise en main de la destinée du pays.
Pour ceux qui voudraient contester ce que nous leur demandons simplement, observer que le MIM le parti parmi les nationalistes qui est allé le plus loin dans le flirt avec le pouvoir, est en février 2018, 44 ans après CHALVET en véritable déliantage, pour ne pas dire en déconfiture historique.
Vendredi 24 février aux Gros Morne, Marie-Jeanne fustigeait tous ceux qu’il appelle les traîtres. Samedi au Saint-Esprit Jean Philippe Nilor siphonnait le MIM de ses nouvelles forces vives et de sa jeunesse.
Plus personne ne se bat, pour la libération nationale, pour la prise en main de la destinée du pays.
Pour ceux qui voudraient contester ce que nous leur demandons simplement, observer que le MIM le parti parmi les nationalistes qui est allé le plus loin dans le flirt avec le pouvoir, est en février 2018, 44 ans après CHALVET en véritable déliantage, pour ne pas dire en déconfiture historique.
Vendredi 24 février aux Gros Morne, Marie-Jeanne fustigeait tous ceux qu’il appelle les traîtres. Samedi au Saint-Esprit Jean Philippe Nilor siphonnait le MIM de ses nouvelles forces vives et de sa jeunesse.