Émilie DANIEL une histoire vivante du costume traditionnel de 101 ans .

Cette année Émilie DANIEL fêterait ses 101 ans. L’occasion pour l’une de ses filles Imaniyé Dalila Daniel de rendre un hommage à sa mère.



Au même, titre que Césaire a construit sa poésie, Émilie DANIEL aura sauvegardé le patrimoine vestimentaire de la MARTINIQUE des années Saint Pierre Capitale et relancé la robe traditionnelle Martiniquaise.

N’est pas là une comparaison osée me direz-vous ? Pas du tout. C’est simplement reconnaître l’importance de cette démarche de conservation d’un pan de notre patrimoine culturel.

Or pour Césaire, notre culture et notre identité sont la clé de voûte de tous les panthéons nègres.

Émilie Daniel était commerçante, styliste et vendait des tissus à Fort-de-France. Mais elle n’en était pas moins inspirée. Elle projetait une vision, un futur unique à conquérir pour la Grand Robe Traditionnelle Martiniquaise. Elle se basait sur la culture et l’identité.
Dans son domaine, elle a donc travaillé sa prose, et a laissé à la MARTINIQUE un creuset à faire évoluer.

, qui a repris le flambeau dans la culture et dans le recherche identitaire, donne une conférence sur « Costumes traditionnels martiniquais, origines et originalités ». L’occasion de célébrer du même coup le succès stupéfiant de « Zaïre et Théophile, pas de pitié pour les nègres », dont la nouvelle rupture de stock se précise une nouvelle fois…
Faudra-t-il à cette occasion d’un autre André BERTON pour reconnaître que ce roman à du corps, de la culture et de la tradition dans une nouvelle modernité et qu’il peut défendre son rang ?
Ce roman est un tour de force. Une expérience unique où de son temps non acheté par un patron, l’auteur se sera consacré à la recherche et à l’écriture. Le bébé est beau et demandé de tous, en seconde rupture il faut le répéter
.
Adossé à l’éducation de sa mère notre conférencière a trouvé la force de dire d’inspirer, de prendre le risque et de publier. Le résultat est là et elle peut se courroucer d’être de la même veine que sa mère contre ceux qui refuse l’évidence.
Dommage que cette maman ne soit pas là pour respirer cet air du succès de sa fille.

Il est donc heureux que Roman et vêtement traditionnel se mélangent pour donner une rencontre culturelle qui promet y compris au carnaval.

Pour mieux appréhender ce moment de culture voici quelque élément de présentation d’Émilie DANIEL ;
"Émilie Daniel (1916-1999) a fait sortir les costumes traditionnels martiniquais de l’oubli, les a restitués au patrimoine, et a redonné au peuple la fierté et le goût de les porter. Elle a exporté le savoir-faire et le génie martiniquais dans la Caraïbe. Représenté admirablement la culture de son pays à l’étranger et inspire les stylistes antillais d’aujourd’hui avec ses créations d’inspiration traditionnelle, qu’elle a été la première à initier.
De nos jours alors que la plupart des Antillaises ont une robe traditionnelle ou d’inspiration traditionnelle, dans leurs garde-robes son œuvre a porté ses fruits et son rêve est réalisé en partie.
L’ultime souhait exprimé avant sa mort fut que ses costumes puissent figurer un jour dans un musée afin qu’ils ne risquent plus jamais de disparaître. Ce projet actuellement en voie de réalisation est l’un des lauréats du concours de projets d’attraction touristique initié par l’ancienne région.


Cette conférence sera l’occasion de communier avec ceux qui partagent avec passion du costume traditionnel. Et, sans doute, le moment de partager quelques émotions et de ne pas oublier toutes ces personnes qui sans le savoir naïvement marquaient leur temps et leur époque.



Mardi 21 Février 2017

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