Et quand celui qui le dit, a fait ce qu'il dit, le message devient d'autant plus percutant, qu'il a accompagné ses paroles d'actes. C'est ce qu'il à fait, avec l'Habitation Clément. Incontestablement c'est une réussite.
Le texte de Bernard Hayot.
En ce début d'année 2018, et alors qu'une vraie prise de conscience semble enfin remettre le tourisme au centre de nos préoccupations dans ce pays si généreusement doté par la nature, je me suis senti le besoin de parler d'un sujet qui me tient particulièrement à coeur, le patrimoine.
Depuis plus d'une vingtaine d'années, la Fondation Clément a fait le pari du patrimoine. Dans notre monde insulaire, dans lequel le patrimoine est resté longtemps et est toujours insuffisamment valorisé, ce pari est ambitieux. Ces dernières années, à la Fondation Clément, ce pari a pris différentes formes. Celui de la rénovation de bâtiments et de sites historiques. La plus emblématique d'entre elle est l'habitation Clément. Alliant culture historique et culture contemporaine, cette vieille habitation, classée Monument historique, est devenue un haut lieu du tourisme, avec plus de 150 000 visiteurs annuels, en même temps que la fierté de beaucoup de Martiniquais.
C'est ainsi que le patrimoine devient un important vecteur de développement dans un secteur aussi essentiel que celui du tourisme. Bien sûr d'autres belles et fortes initiatives ont été prises tant en Martinique qu'en Guadeloupe. Comment ne pas saluer ce magnifique patrimoine historique de dimension mondiale que représente le Mémorial ACTe. Une impressionnante réalisation qui donne pour nos visiteurs une dimension nouvelle à la destination Guadeloupe. Le patrimoine c'est un édifice imposant, mais c'est aussi une petite maison de pêcheur, un moulin à vent, une collection de plantes, un arbre centenaire, un vieux moulin à canne, une roue à eau...
En Martinique, le Jardin de Balata est une remarquable oeuvre d'un grand paysagiste, Jean-Philippe Thoze. Plus de 160 000 personnes le visitent chaque année. Le patrimoine c'est la collection du Père Pinchon, une contribution exceptionnelle à une meilleure connaissance de la biodiversité de la Martinique que la CTM va bientôt mettre en valeur dans le cadre d'un très beau musée.
UNE TRISTESSE PARTAGÉE
Le patrimoine, ce sont les ruines de Saint-Pierre, témoins muets mais oh combien évocateurs de la pire catastrophe jamais subie par notre île. Nous sommes nombreux aujourd'hui à penser, que ce soit en Guadeloupe ou en Martinique, que le tourisme est l'un des grands secteurs d'avenir de nos régions insulaires. Un secteur que nous sommes de plus en plus nombreux à qualifier de prioritaire. Et bien sûr la sauvegarde du patrimoine et plus encore sa mise en valeur participent complètement de cette même priorité.
A la Fondation Clément, notre pari du patrimoine a aussi pris la forme de la réalisation et de la diffusion d'ouvrages permettant de mieux connaître notre patrimoine. Mi-décembre dernier, c'est l'ouvrage consacré à la Guadeloupe que nous avons présenté au public. Il fait partie d'une collection de 5 ouvrages que réalise la Fondation Clément. Celui qui traite du patrimoine de la Martinique a été réalisé en 2015. Celui qui traite de la Guyane l'a été en 2016. Et l'année prochaine ce sera au tour de la Réunion. Puis de la Nouvelle Calédonie. Il y a plus de 20 ans, nous avions déjà édité aux éditions Flohic un premier ouvrage très complet qui faisait l'inventaire du patrimoine de nos îles. Ce qui nous a permis en réalisant ces nouveaux ouvrages de découvrir quelque chose de triste.
Une tristesse que sans nul doute vous partagerez avec moi.
Beaucoup d'éléments de notre patrimoine, recensés dans ces ouvrages, ont au cours de ces 20 dernières années disparu, tombés en ruine, détruits, rasés. En partie parce que déjà en trop mauvais état pour être rénovés. Détruits aussi parce que ceux qui en avaient la propriété n'avaient pas les moyens de les conserver. Mais malheureusement trop souvent détruits parce que ceux qui en avaient la responsabilité n'avaient pas conscience de leur valeur, de l'utilité de les conserver.
Je ne dis pas cela en m'élevant en juge de quoi que ce soit.
En toute modestie je ne m'en sens pas le droit. Un proverbe africain dit « la mort d'un vieil homme est une aussi grande perte que l'incendie d'une bibliothèque » . Pour la disparition de chacun des éléments de notre patrimoine, nous pouvons éprouver le même sentiment.
MIEUX NOUS MOBILISER COLLECTIVEMENT
C'est pourquoi je voudrais tant que ces livres sur le patrimoine de la Martinique et aussi de la Guadeloupe et de la Guyane, qui sont le fruit d'un remarquable travail réalisé par les éditions Hervé Chopin, soient des éveilleurs de conscience, des révélateurs de ce que collectivement nous possédons, une richesse c'est vrai, collective, que nous devons tous ensemble préserver.
Mon espoir, mon souhait, est tout simplement que ce travail réalisé par la Fondation Clément nous aide à mieux nous mobiliser pour faire collectivement de ce patrimoine une richesse au service de notre développement. Le président de la République, à peine arrivé à l'Elysée, a nommé un homme remarquable, Stéphane Bern, en charge de la valorisation du patrimoine de notre Nation. Un patrimoine d'une richesse exceptionnelle qui fait déjà de la France le pays le plus visité du monde. Et pourtant, le président Macron a pensé nécessaire, prioritaire même, de donner encore plus de dimension à ce qui est déjà une richesse reconnue mondialement.
Ici, dans notre environnement immédiat, chacun d'entre nous Martiniquais, Guadeloupéen, Guyanais et fier de son pays, de son identité, de sa culture, est attaché à sa terre, à son histoire.
Ensemble préservons, valorisons notre patrimoine. Non pas dans un esprit « muséologique » dans une simple recherche du passé, mais au contraire pour mieux construire un avenir, celui qui pourrait être porteur d'un développement dont le tourisme serait un élément fort de création d'emploi et au total de richesse au bénéfice de tous.
Voilà quel est le pari de la Fondation.
Bernard Hayot, président de la Fondation Clément
En ce début d'année 2018, et alors qu'une vraie prise de conscience semble enfin remettre le tourisme au centre de nos préoccupations dans ce pays si généreusement doté par la nature, je me suis senti le besoin de parler d'un sujet qui me tient particulièrement à coeur, le patrimoine.
Depuis plus d'une vingtaine d'années, la Fondation Clément a fait le pari du patrimoine. Dans notre monde insulaire, dans lequel le patrimoine est resté longtemps et est toujours insuffisamment valorisé, ce pari est ambitieux. Ces dernières années, à la Fondation Clément, ce pari a pris différentes formes. Celui de la rénovation de bâtiments et de sites historiques. La plus emblématique d'entre elle est l'habitation Clément. Alliant culture historique et culture contemporaine, cette vieille habitation, classée Monument historique, est devenue un haut lieu du tourisme, avec plus de 150 000 visiteurs annuels, en même temps que la fierté de beaucoup de Martiniquais.
C'est ainsi que le patrimoine devient un important vecteur de développement dans un secteur aussi essentiel que celui du tourisme. Bien sûr d'autres belles et fortes initiatives ont été prises tant en Martinique qu'en Guadeloupe. Comment ne pas saluer ce magnifique patrimoine historique de dimension mondiale que représente le Mémorial ACTe. Une impressionnante réalisation qui donne pour nos visiteurs une dimension nouvelle à la destination Guadeloupe. Le patrimoine c'est un édifice imposant, mais c'est aussi une petite maison de pêcheur, un moulin à vent, une collection de plantes, un arbre centenaire, un vieux moulin à canne, une roue à eau...
En Martinique, le Jardin de Balata est une remarquable oeuvre d'un grand paysagiste, Jean-Philippe Thoze. Plus de 160 000 personnes le visitent chaque année. Le patrimoine c'est la collection du Père Pinchon, une contribution exceptionnelle à une meilleure connaissance de la biodiversité de la Martinique que la CTM va bientôt mettre en valeur dans le cadre d'un très beau musée.
UNE TRISTESSE PARTAGÉE
Le patrimoine, ce sont les ruines de Saint-Pierre, témoins muets mais oh combien évocateurs de la pire catastrophe jamais subie par notre île. Nous sommes nombreux aujourd'hui à penser, que ce soit en Guadeloupe ou en Martinique, que le tourisme est l'un des grands secteurs d'avenir de nos régions insulaires. Un secteur que nous sommes de plus en plus nombreux à qualifier de prioritaire. Et bien sûr la sauvegarde du patrimoine et plus encore sa mise en valeur participent complètement de cette même priorité.
A la Fondation Clément, notre pari du patrimoine a aussi pris la forme de la réalisation et de la diffusion d'ouvrages permettant de mieux connaître notre patrimoine. Mi-décembre dernier, c'est l'ouvrage consacré à la Guadeloupe que nous avons présenté au public. Il fait partie d'une collection de 5 ouvrages que réalise la Fondation Clément. Celui qui traite du patrimoine de la Martinique a été réalisé en 2015. Celui qui traite de la Guyane l'a été en 2016. Et l'année prochaine ce sera au tour de la Réunion. Puis de la Nouvelle Calédonie. Il y a plus de 20 ans, nous avions déjà édité aux éditions Flohic un premier ouvrage très complet qui faisait l'inventaire du patrimoine de nos îles. Ce qui nous a permis en réalisant ces nouveaux ouvrages de découvrir quelque chose de triste.
Une tristesse que sans nul doute vous partagerez avec moi.
Beaucoup d'éléments de notre patrimoine, recensés dans ces ouvrages, ont au cours de ces 20 dernières années disparu, tombés en ruine, détruits, rasés. En partie parce que déjà en trop mauvais état pour être rénovés. Détruits aussi parce que ceux qui en avaient la propriété n'avaient pas les moyens de les conserver. Mais malheureusement trop souvent détruits parce que ceux qui en avaient la responsabilité n'avaient pas conscience de leur valeur, de l'utilité de les conserver.
Je ne dis pas cela en m'élevant en juge de quoi que ce soit.
En toute modestie je ne m'en sens pas le droit. Un proverbe africain dit « la mort d'un vieil homme est une aussi grande perte que l'incendie d'une bibliothèque » . Pour la disparition de chacun des éléments de notre patrimoine, nous pouvons éprouver le même sentiment.
MIEUX NOUS MOBILISER COLLECTIVEMENT
C'est pourquoi je voudrais tant que ces livres sur le patrimoine de la Martinique et aussi de la Guadeloupe et de la Guyane, qui sont le fruit d'un remarquable travail réalisé par les éditions Hervé Chopin, soient des éveilleurs de conscience, des révélateurs de ce que collectivement nous possédons, une richesse c'est vrai, collective, que nous devons tous ensemble préserver.
Mon espoir, mon souhait, est tout simplement que ce travail réalisé par la Fondation Clément nous aide à mieux nous mobiliser pour faire collectivement de ce patrimoine une richesse au service de notre développement. Le président de la République, à peine arrivé à l'Elysée, a nommé un homme remarquable, Stéphane Bern, en charge de la valorisation du patrimoine de notre Nation. Un patrimoine d'une richesse exceptionnelle qui fait déjà de la France le pays le plus visité du monde. Et pourtant, le président Macron a pensé nécessaire, prioritaire même, de donner encore plus de dimension à ce qui est déjà une richesse reconnue mondialement.
Ici, dans notre environnement immédiat, chacun d'entre nous Martiniquais, Guadeloupéen, Guyanais et fier de son pays, de son identité, de sa culture, est attaché à sa terre, à son histoire.
Ensemble préservons, valorisons notre patrimoine. Non pas dans un esprit « muséologique » dans une simple recherche du passé, mais au contraire pour mieux construire un avenir, celui qui pourrait être porteur d'un développement dont le tourisme serait un élément fort de création d'emploi et au total de richesse au bénéfice de tous.
Voilà quel est le pari de la Fondation.
Bernard Hayot, président de la Fondation Clément
Réaction action : Il est heureux que des MARTINIQUAIS de votre rang, acteur du monde des affaires et de l'économie fassent ce genre de déclaration.
Nous avons fait le choix de notre côté de construire le patrimoine de demain. Il est virtuel, digital, numérique, mais également constitutif de la banque d'images, d'informations de la MARTINIQUE. Voici quelques chiffres: plus de 6000 articles économiques, culturels d'actualités.., Plus de 2 millions de visiteurs plus de 7000 photos d'hommes et de femmes politiques ou du monde économique de ce pays , photographiés sur plusieurs années, en fonction du vent des élections et des événements que nous suivons, dont plusieurs photos de Bernard Hayot vous-même durant vos participations à des événements . L'une d'elles réalisée par Serge Boissard est devenue virale et illustre bon nombre d'articles parlant de vos activités économiques en Afrique.
Comme quoi, le patrimoine est un bouquet composé de toutes choses, parfois de toutes petites, réalisées avec amour, passion et soin. D'autres que nous, aussi, font bien des actions, le monde associatif, les groupes de danse, de Haute Taille, les musiciens Kassav, les groupes de tambour et tous autres acteurs de la création musicale et artistique de ce pays que vous décrivez comme "pays si généreusement doté par la nature".
Heureux donc comme BH qui aura industrialisé, organisé, investit dans l'industrie du savoir de l'image et de l'histoire , car si vous ne vous positionnez pas comme juge, vous aurez démontré qu'une industrie culturelle peut aussi être source de création de valeurs en MARTINIQUE. Le bien, c'est de n'avoir pas commencé maintenant, et d'avoir démontré que l'on pouvait partir d'une case, quand bien même elle était adossée à une habitation pour arriver où vous en êtes.
Vous nous avez demandé de nous mobiliser collectivement, nous sommes déjà pour cette idée , mais ce qui nous intéresse c'est d'expérimenter cette notion de collectif cette idée du participatif chacun avec son talent.
Maintenant c'est à nous de vous demander quelque chose.
Puisque vous avez construit l'un des plus beaux lieux patrimoniaux de MARTINIQUE, en sauvegardant cette usine , prenons le pari de faire les arts vivants envahir cet espace durant plusieurs jours, pour exprimer dans un grand partage festif la ferveur des arts actuels. Des ateliers pourront phosphorer sur le comment de cette mobilisation collective. La jeune Chambre Économique de la Martinique pourrait être coordinatrice de cette affaire.
C'est sans doute aussi pour cet objectif que Césaire est venu chez vous mettre un arbre en terre. Ce courbaril.
Samedi à 19 heures nous serons présents à l'habitation pour l'exposition que vous organisez sur l' Afrique plurielle et que nous couvrirons pour nos lecteurs comme nous le faisons régulièrement depuis longtemps sans vous en avoir jamais fait état.
Comme quoi, le patrimoine est un bouquet composé de toutes choses, parfois de toutes petites, réalisées avec amour, passion et soin. D'autres que nous, aussi, font bien des actions, le monde associatif, les groupes de danse, de Haute Taille, les musiciens Kassav, les groupes de tambour et tous autres acteurs de la création musicale et artistique de ce pays que vous décrivez comme "pays si généreusement doté par la nature".
Heureux donc comme BH qui aura industrialisé, organisé, investit dans l'industrie du savoir de l'image et de l'histoire , car si vous ne vous positionnez pas comme juge, vous aurez démontré qu'une industrie culturelle peut aussi être source de création de valeurs en MARTINIQUE. Le bien, c'est de n'avoir pas commencé maintenant, et d'avoir démontré que l'on pouvait partir d'une case, quand bien même elle était adossée à une habitation pour arriver où vous en êtes.
Vous nous avez demandé de nous mobiliser collectivement, nous sommes déjà pour cette idée , mais ce qui nous intéresse c'est d'expérimenter cette notion de collectif cette idée du participatif chacun avec son talent.
Maintenant c'est à nous de vous demander quelque chose.
Puisque vous avez construit l'un des plus beaux lieux patrimoniaux de MARTINIQUE, en sauvegardant cette usine , prenons le pari de faire les arts vivants envahir cet espace durant plusieurs jours, pour exprimer dans un grand partage festif la ferveur des arts actuels. Des ateliers pourront phosphorer sur le comment de cette mobilisation collective. La jeune Chambre Économique de la Martinique pourrait être coordinatrice de cette affaire.
C'est sans doute aussi pour cet objectif que Césaire est venu chez vous mettre un arbre en terre. Ce courbaril.
Samedi à 19 heures nous serons présents à l'habitation pour l'exposition que vous organisez sur l' Afrique plurielle et que nous couvrirons pour nos lecteurs comme nous le faisons régulièrement depuis longtemps sans vous en avoir jamais fait état.
Reportage sur la politique culturelle de la fondation à l'occasion de l'hommage rendu à Louis Laouchez
Louis LAOUCHEZ CLEMENT MAURICE.mp3 (6.75 Mo)