Covid 19- Agriculture - Martinique . Une occasion unique pour la réorganisation de certaines filières !


Rédigé le Samedi 18 Avril 2020 à 22:16 |
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Un courrier adressé au préfet... comme une bouteille dans la rivière de La Capote... à moins que ce ne soit la nouvelle religion: La #Cazellesfèsabanou !


En effet l'affaire du covid 19 a mis en évidence toutes les failles du pays ! Il n'y a pas que l'ARS qui fut fort dépourvue quand le Coronavirus débarqua.. De la même manière que les stocks stratégiques de masques étaient périmés, de la même manière que des agriculteurs fonctionnaient en dehors des clous.

La lettre que vous allez lire a sans doute des relents politiques, mais elle explique bien le désarroi des agriculteurs décrit au bout de la plume de quelqu'un qui sait écrire. Mais comme dans tout il faut en plus du savoir pratique de l'intelligence. Ici de l'intelligence de l'économique agricole.

Beaucoup d'agriculteurs ne sont pas affiliés à une coopérative.. Et pour cause ! Ils vendent aux portes à portes ou en direct de la main à la main. De l'espèce sonnante qui permet sur le bénéfice d'aller prendre du Corona sur les Costas sans rien déclarer au fisc.

Mais l'inconvénient de cette méthode c'est de se retrouver en rade comme le Charles De Gaulle en période de covid 19. C'est à dire les fesses dans le sel et la tête dans la pluie quand les choses se troublent.. En effet quand un agriculteur même petit petit de chez man Ti sonson, n'est pas affilié à une coopérative il ne peut prétendre aux subventions , aux aides , aux formations mais surtout au POSEI...

Le POSEI est une aide européenne simple dont le principe est de rajouter à chaque kilo vendu une aide venant des pays tiers. Pour bien des exploitations, seule cette aide justifie le maintien de l'exploitation surtout quand elle est déficitaire.

Par conséquent cette aide là est déterminante, et les bonnes exploitations qui vendent en direct reversent l'argent de leur vente au groupement pour en retour toucher cette aide. C'est vous dire si elle est déterminante.

Cette lettre qui va suivre, et qui explique la situation de ces agriculteurs est équivoque, elle démontre pourquoi les indépendants doivent s'organiser en filière et animer ces groupements. C'est ce que fait Juvénal Rémir avec AMIA;

Monsieur le Préfet , je m’adresse à vous ce soir afin de vous faire part d’une requête.

Ce n’est par pour moi , mais au nom des sans voix , qui me demandent tous les jours sur la page J’aime la Martinique , de parler de leur détresse... Les maires de Martinique font ce qu’ils peuvent, mais compte tenu des enjeux sanitaires , ils sont tétanisés dans la plupart des cas .Personne ne veut prendre de décisions , de peur de subir des sanctions.... Immobilisme et incompétence réunis , le pays s’enfonce .

Vous ne le savez peut être pas , mais j’ai grandi avec les marchandes de mon enfance , une en particulier Man lissi de la rue Anatole France ....il y avait aussi Lalla pistaches , toute une histoire ...Elle ne sont plus parmi nous , mais je les revois encore avec leurs paniers caraïbes sur la tête ... D’autres sont toujours là, il y a aussi MME Brollet qui m’a vu tout petit , il y a MME lilli qui vient en fin de semaine pour les fruits et légumes de son jardin , et toutes leurs collègues du marché de ma commune ...un illustre prédécesseur du nom de Théodore Baude a écrit un recueil , mon village et mon clocher ... il y a écrit sur la préface je cite : À mes chers compatriotes du Marin , comme moi fidèlement attachés au coin de terre qui nous a vus naître ...C’est pareil pour moi , je suis le défenseur des miens.

Si mon confinement se passe bien , ce n’est pas les cas de tout le monde , les petites marchandes de ma commune au Marin , n’ont plus de marché couvert depuis plus d’1 mois et désormais , des marchands sans papiers s’implantent au mépris des règles sanitaires de base.

Comment se fait-il que ma commune qui est citée soit disant partout comme un modèle économique , une sous-préfecture de surcroît , n’ait rien obtenu ... Le marché est interdit , la poste est fermée... bref c’est comme si les Marinois n’existaient pas .

Est ce la prime au "débrouya pa pêché" pour les marchands non déclarés au mépris de ceux et celles qui payent leurs assurances et leurs taxes ou doit-on attendre de l’administration, qu’elle organise les marchés locaux , quand le pouvoir municipal ne répond pas présent... Vous me direz qui êtes-vous pour parler en leur nom , un administré monsieur le préfet , un simple administré de la commune du Marin, mais vous savez , c’est le cas dans beaucoup de communes de Martinique.

J’ai vu que les temples de la Malbouffe avaient eu l’autorisation de réouvrir ... succès au rdv , chacun appréciera le message de bien-être qui est donné... je ne me fais pas d’illusions sur les pressions des promoteurs de la restauration rapide... Je ne suis pas dupe .

Je vous demande juste d’intercéder pour les produits locaux , afin que nos marchandes puissent travailler ne serait ce que 2 ou 3 jours d’affilée par semaine , et non 2 jours , Le mercredi et le samedi comme cela a été proposé dans ma commune ... celui qui connaît ce métier , sait que l’on ne peut pas déballer , remballer , puis à nouveau déballer pour à nouveau remballer ...Quid des denrées périssables .

Voilà Monsieur le préfet ce que je vous demande ... une action forte pour faire face à l’inaction de nos élus municipaux.... ils ne seront peut-être pas contents , mais doit-on pour autant laisser crever une profession.

D’avance, Merci

#fsi #lemarchedumarin
L’image contient peut-être : nourriture



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