Plusieurs mois après, le décret d’application n’avait toujours pas été pris. C’est pourquoi j’ai adressé un courrier au Premier ministre, le 8 septembre dernier, faisant valoir l’urgence de mettre concrètement en œuvre ce fonds et lui rappelant que cela fait près de 30 ans que notre population et, en particulier, nos agriculteurs attendent la reconnaissance du dommage qu’ils ont subi et qu’ils continuent de subir à travers l’exposition à la molécule de chlordécone.
Vendredi, 11 mois après l’adoption de la loi, le décret a finalement été publié. Ce nouveau dispositif étend l’indemnisation aux victimes professionnelles jusqu’alors non couvertes comme les non-salariés agricoles ayant pris leur retraite ou les enfants exposés pendant la période pré-natale. Il concernera les demandes déposées à compter du 1er janvier 2020 ou en cours d’instruction à cette date.
J’aurais souhaité que ce fonds puisse prendre en charge l’intégralité des dommages subis mais il permettra au moins d’améliorer considérablement le sort des victimes de pesticides.
Il est maintenant nécessaire d’accompagner, chez nous, le recensement et le suivi de tous les exploitants et anciens exploitants, comme annoncé par le plan chlordécone IV, afin qu’ils puissent bénéficier au mieux de ce fonds.
Si cette publication est une étape importante vers la compensation du préjudice subi par des centaines de travailleurs agricoles martiniquais, je reste attentive à ce que l’Etat poursuive ses démarches pour qu’aucune victime de ce pesticide ne soit abandonnée.
Catherine Conconne
Sénatrice de Martinique
J’aurais souhaité que ce fonds puisse prendre en charge l’intégralité des dommages subis mais il permettra au moins d’améliorer considérablement le sort des victimes de pesticides.
Il est maintenant nécessaire d’accompagner, chez nous, le recensement et le suivi de tous les exploitants et anciens exploitants, comme annoncé par le plan chlordécone IV, afin qu’ils puissent bénéficier au mieux de ce fonds.
Si cette publication est une étape importante vers la compensation du préjudice subi par des centaines de travailleurs agricoles martiniquais, je reste attentive à ce que l’Etat poursuive ses démarches pour qu’aucune victime de ce pesticide ne soit abandonnée.
Catherine Conconne
Sénatrice de Martinique