COMBIEN DE ZOREILLES EN MARTINIQUE ? 50 000 !!!


Rédigé le Lundi 13 Avril 2009 à 07:58 |

Par Aline Fortuné: Le comptage ethnique en Martinique existe. Nous savons dans le détail le nombre d’Haïtiens, de Sainte- luciens, d’Ivoiriens …etc qui résident en Martinique, mais personne ne veut compter les Zoreilles résidant. Allez savoir pourquoi ?


Le débat est ouvert en France , mais dans les colonies françaises, par exemple, en Martinique la question béké est le chiffon rouge. Mais tôt ou tard il faudra bien s’occuper de la pire des profitations, celle de l’esprit,qui se met en place progressivement.

Le sociologue Patrick Weil dans les colonnes de l’express écrit :

« c’est Les périodes où nous avons compté les gens par couleur ou par origine sont les plus sombres de notre histoire: l'esclavage, la colonisation et le régime de Vichy. Le recours au comptage ethnique risque de susciter une résistance légitime telle que cela provoquerait un retard dans la lutte contre les discriminations. Or il est urgent d'agir, car les discriminations raciales ou ethniques dans le recrutement des cadres du secteur privé ou sur le marché du logement sont inacceptables.

Nous disposons déjà d'instruments statistiques permettant d'évaluer les discriminations à l'emploi. La Commission nationale de l'informatique et des libertés autorise le recueil d'informations concernant le nom, la nationalité, le lieu de naissance d'une personne et de ses parents, l'année de son arrivée en France, son lieu de domicile et de scolarisation.

En croisant ces indicateurs, on peut vérifier avec une grande précision si les jeunes dont les parents sont immigrés ou venus d'outre-mer sont traités équitablement. On peut ainsi savoir si une entreprise pratique des discriminations directes, avec des motivations racistes, ou indirectes, par exemple en recrutant systématiquement ses candidats selon certaines filières privilégiées, grandes écoles ou réseaux relationnels.

La Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité, mise en place en 2005, doit agir avec volontarisme, inciter les grandes entreprises à réévaluer leurs pratiques de recrutement d'employés et de stagiaires pour favoriser la diversité en leur sein. Le juge pourra aussi, en utilisant les dispositifs déjà existants, condamner des entreprises pratiquant des discriminations.

Aux Etats-Unis, le recours à l'affirmative action, c'est-à-dire au traitement préférentiel des minorités raciales pour lutter contre les discriminations, s'est trouvé justifié par un autre contexte historique: un siècle d'esclavage, puis un siècle de ségrégation légale au cœur même de la société américaine.
Certes, une élite noire a émergé, mais les pauvres sont plus pauvres qu'avant. Le recrutement en entreprise, par des quasi-quotas, sème un doute permanent sur les compétences de la personne: a-t-elle été embauchée parce qu'elle est qualifiée ou parce qu'elle est de telle origine?

Le revers de l'affirmative action est que l'on a ainsi racialisé les questions sociales et conforté les anciens préjugés.

En France, le comptage par race ne résoudrait pas le problème des discriminations: une entreprise pourra remplir ses quotas de «couleur» en allant recruter à l'étranger, tout en continuant à laisser de côté les jeunes diplômés français issus de l'immigration ou originaires des départements d'outre-mer. »

Nous pourrions dire à ce sociologue qu’en Martinique cela protégerait les Martiniquais et, surtout maintiendrait la paix sociale en évitant la caldochisation du pays dans certaines communes du territoire.


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