Il faut rappeler que cette période était celle de la décolonisation surtout en Afrique où nombre de pays sous domination coloniale française accèdent à l'indépendance.
C'est la période où courageusement, les Algériens luttent les armes à la main pour recouvrer leur souveraineté.
Le pouvoir colonial a peur que la Martinique aussi ne s'émancipe de cette tutelle coloniale. D'autant que la revendication nationale commence à s'exprimer ici et dans l'émigration.
Ainsi a-t-il pris l'ordonnance d'Octobre 1960 visant à museler ceux qu'il considère comme dangereux pour son système, qu'il va appliquer à Dufond, Guitteaud, Mauvois, nicolas .
En Mars 61, les ouvriers agricoles étaient en grève pour réclamer des augmentations du salaire de misère qui leur était versé, ainsi que des améliorations des conditions de travail et de paiement des salaires.
Ce 24 Mars, comme à l'habitude les travailleurs se rassemblent au bourg du Lamentin, qui était à l'époque un centre important de culture de canne et de production de sucre. Ils allaient aussi d'habitation en habitation pour convaincre les ouvriers de suivre le mouvement de grève, ce que les autorités coloniales et les békés essayaient d'empêcher.
Durant la matinée les gendarmes arrêtent 3 responsables syndicaux qu'ils emmènent à Fort de France, les travailleurs restent mobilisés toute la journée réclamant la libération de leurs camarades.
Un des membres de la famille Aubéry, responsable de l'assassinat d'André ALIKER en 1934, détentrice de la majeure partie des plantations de canne du Lamentin, vient provoquer à plusieurs reprises les travailleurs là où ils sont rassemblés.
Arrive un moment où les grévistes réagissent.
Se croyant menacé, Aubéry se réfugie dans une maison voisine. Les ouvriers prennent position devant la maison dénonçant l'arrogance béké et exigeant la libération de leurs camarades qui n'avaient commis aucun délit.
En début de soirée alors que les syndicalistes qui avaient été conduits à Fort de France étaient de retour vers le Lamentin, les gardes mobiles postés près de l'église, sans que rien ne le justifie, décident de tirer sans sommation sur la foule formée essentiellement de personnes sortant de la prière du carême à l'église.
Tous ceux qui sont tombés ont été atteints de balles dans le dos car ils s'éloignaient de l'église pour rejoindre leur domicile. On compta 3 morts : MARIE-CALIXTE, LAURENCINE, VALIDE.
Il s'agit d'un véritable massacre perpétré par ceux qui ne voulaient tolérer aucune résistance face à la féroce exploitation capitaliste exercée par les békés, aucune contestation du totalitarisme colonial en vigueur, qui voulaient faire peur à la population pour qu'elle ne revendique pas.
Dans le discours prononcé lors des obsèques des victimes, « sur trois tombes » Georges GRATIANT , maire communiste, fustigea le comportement des autorités coloniales, ainsi que la férocité de la répression contre des ouvriers qui réclamaient du pain et à qui on a donné du plomb.
Pour ce discours, il a été poursuivi par le gouvernement français et frappé de suspension de ses fonctions par la justice coloniale à son service.
48 ans après, nous devons nous rappeler cet épisode de l'Histoire du mouvement ouvrier, cette triste page de notre histoire, trop souvent cachée, ignorée, falsifiée dans l'intérêt du colonisateur.
Oui nous devons faire connaître à nos enfants ce que furent les luttes menées par les travailleurs, quelles sont les victimes de la violence coloniale toujours perpétrée dans notre pays.
C'est la période où courageusement, les Algériens luttent les armes à la main pour recouvrer leur souveraineté.
Le pouvoir colonial a peur que la Martinique aussi ne s'émancipe de cette tutelle coloniale. D'autant que la revendication nationale commence à s'exprimer ici et dans l'émigration.
Ainsi a-t-il pris l'ordonnance d'Octobre 1960 visant à museler ceux qu'il considère comme dangereux pour son système, qu'il va appliquer à Dufond, Guitteaud, Mauvois, nicolas .
En Mars 61, les ouvriers agricoles étaient en grève pour réclamer des augmentations du salaire de misère qui leur était versé, ainsi que des améliorations des conditions de travail et de paiement des salaires.
Ce 24 Mars, comme à l'habitude les travailleurs se rassemblent au bourg du Lamentin, qui était à l'époque un centre important de culture de canne et de production de sucre. Ils allaient aussi d'habitation en habitation pour convaincre les ouvriers de suivre le mouvement de grève, ce que les autorités coloniales et les békés essayaient d'empêcher.
Durant la matinée les gendarmes arrêtent 3 responsables syndicaux qu'ils emmènent à Fort de France, les travailleurs restent mobilisés toute la journée réclamant la libération de leurs camarades.
Un des membres de la famille Aubéry, responsable de l'assassinat d'André ALIKER en 1934, détentrice de la majeure partie des plantations de canne du Lamentin, vient provoquer à plusieurs reprises les travailleurs là où ils sont rassemblés.
Arrive un moment où les grévistes réagissent.
Se croyant menacé, Aubéry se réfugie dans une maison voisine. Les ouvriers prennent position devant la maison dénonçant l'arrogance béké et exigeant la libération de leurs camarades qui n'avaient commis aucun délit.
En début de soirée alors que les syndicalistes qui avaient été conduits à Fort de France étaient de retour vers le Lamentin, les gardes mobiles postés près de l'église, sans que rien ne le justifie, décident de tirer sans sommation sur la foule formée essentiellement de personnes sortant de la prière du carême à l'église.
Tous ceux qui sont tombés ont été atteints de balles dans le dos car ils s'éloignaient de l'église pour rejoindre leur domicile. On compta 3 morts : MARIE-CALIXTE, LAURENCINE, VALIDE.
Il s'agit d'un véritable massacre perpétré par ceux qui ne voulaient tolérer aucune résistance face à la féroce exploitation capitaliste exercée par les békés, aucune contestation du totalitarisme colonial en vigueur, qui voulaient faire peur à la population pour qu'elle ne revendique pas.
Dans le discours prononcé lors des obsèques des victimes, « sur trois tombes » Georges GRATIANT , maire communiste, fustigea le comportement des autorités coloniales, ainsi que la férocité de la répression contre des ouvriers qui réclamaient du pain et à qui on a donné du plomb.
Pour ce discours, il a été poursuivi par le gouvernement français et frappé de suspension de ses fonctions par la justice coloniale à son service.
48 ans après, nous devons nous rappeler cet épisode de l'Histoire du mouvement ouvrier, cette triste page de notre histoire, trop souvent cachée, ignorée, falsifiée dans l'intérêt du colonisateur.
Oui nous devons faire connaître à nos enfants ce que furent les luttes menées par les travailleurs, quelles sont les victimes de la violence coloniale toujours perpétrée dans notre pays.