BAL DE MACAQUES ET EPANDAGE AERIEN Par Camille CHAUVET


Rédigé le Lundi 27 Aout 2012 à 07:56 |


Rédaction du Naïf : Dans cette affaire d’épandage aérien de pesticide un de nos grands écologistes prend prétexte pour faire la guerre à l’actuelle majorité régionale et plus principalement à l’homme à abattre Serge LETCHIMY, mais ces messieurs au pouvoir pendant plus de 12 années et plus pour certains ne pouvaient pas ignorer que même en usage raisonné les produits phytosanitaires et engrais nuisent à la santé des consommateurs et à la qualité de l'environnement. Il était donc nécessaire de pouvoir disposer d'outils permettant de mesurer les effets de l’utilisation de ces produits et de suivre l'évolution dans le temps : c'est le rôle des indicateurs de développement durable. Aucun indicateur n’a été mis en place !


Nos eaux, nos terres, notre environnement ont été pollués, l’Homme martiniquais a été empoisonné. Ceux qui avaient en charge la responsabilité de notre Martinique n’ont jamais demandé un quelconque contrôle pour la sécurité de la chaîne alimentaire afin de pouvoir, d'une part, évaluer plus précisément les risques de la consommation de tous les produits agricoles consommés sur le territoire martiniquais et, d'autre part, se faire une idée de la présence relative de divers types de contaminants (pesticides, mycotoxines, métaux lourds) dans notre production agricole sur place et importée.

Nous pouvons faire notre cinéma en portant plainte, allez au Sénat, rédiger des ouvrages et reprocher aux autres de mettre en place des Commissions avec au bout de la chaîne aucune proposition de solution acceptable et raisonnable, mais une attaque en règle contre le Serge LETCHIMY le président de Région rendu responsable de l’empoissonnement  du Pays. C’est ce même qui pourtant alertait l’opinion publique, les associations écologiques et aussi les autres députés en déclarant : « Conscient des enjeux du développement économique, et de la production de banane en particulier, j’ai  fermement soutenu, à l’occasion des débats du Grenelle de l’environnement, la priorité à la santé et aux Hommes. J’émets le souhait que dans les deux ans à venir une mobilisation de tous les acteurs « fasse avancer la recherche vers des alternatives déterminantes susceptibles de promouvoir le développement économique, protéger les habitants et l’environnement. ».

L'INDECENCE POLITIQUE

Pour argumenter L’arme utilisé notre « grand écolo » est un  de texte Cécile Clouzot à partir d'un rapport de la  Cour des Comptes paru dans le figaro qu’il reprend sans citer sa source, cela  n’a pas de nom, c’est une honte. De l’indécence politique. Citons l’extrait  tiré du document de la cours des comptes: « 15.000 euros par hectare de banane: voici le montant exorbitant des aides agricoles perçues par les planteurs des Antilles. C'est 30 fois plus que la moyenne des aides par hectare reçues par les agriculteurs français. Or comme le dénonce la Cour des comptes, cette politique n'a pas empêché la chute des effectifs dans les plantations de bananes (-47 % en Guadeloupe et - 38 % en Martinique de 2000 à 2007). En outre, l'utilisation d'un pesticide très toxique dans les plantations a conduit à fermer la moitié des exploitations aquacoles des Antilles ! Autre dégât, les subventions massives accordées à la banane et la canne à sucre n'ont pas aidé au développement des cultures vivrières. Résultat, pour les départements d'outre-mer, les exportations de produits agricoles et alimentaires ne couvrent que 20 % du montant des importations. Pourtant, les aides publiques ont représenté 28,6 % de la production agricole outre-mer, soit deux fois plus qu'en Métropole… ».Ce n'est là rien de nouveau !

La politisation-politicienne de ce drame par l’actuelle opposition régionale, permet au préfet de  Martinique de signer une autorisation par dérogation du traitement des bananeraies par épandage aériens pendant encore 6 mois.  Pourtant au mois de Décembre 2011, le préfet de la région Martinique avait déjà signé l'arrêté portant dérogation à l'interdiction de traitement par voie aérienne des produits phytosanitaires homologués nécessaires à la lutte contre les cercosporioses jaune et noire dans les cultures de bananes. La catastrophe sanitaire menace, et aujourd’hui aucune autorité sanitaire du territoire ne peut  dire quelles seront les conséquences de l’épandage aérien sur la qualité de l'air martiniquais 8 mois après la première dérogation sauf un « grand chercheurs du Gros-Morne » qui nous dit qu’il n’y a aucun danger.
Nos activistes d’aujourd’hui sur la question de l’épandage aérien étaient bien muets en février 2009.Ils ont complètement oublié la directive du Parlement Européen qui visait  à obliger les pays membres dès 2011 à adopter des plans nationaux afin de réduire les risques et conséquences de l’utilisation des pesticides et de l’épandage aérien. Tous nos écologistes le savaient et surtout avaient pleinement connaissance de l’utilisation du pesticide faisant problème aujourd’hui.Les gueules fermées d'hier sont les hurleurs d'aujourd'hui.
 
En 2009,l’Etat français demandait aux élus en gestion du pays Martinique , en attendant l’application des plans nationaux visant à réduire les risques et conséquences de l’utilisation des pesticides et de l’épandage aérien que soit respecté l’arrêté du 04 mars 2004 paru au JO du 24 mars 2004 visant à interdire les produits classés toxiques et très toxiques respecter une distance minimale de 50 mètres des habitations et jardins, littoral maritime, points d’eau consommables, parcs d’élevage,…porter à la connaissance du public notamment par voie d’affichage, la réalisation de traitements lorsqu’il s’agit d’un traitement aérien sur un couvert végétal ne permettant pas au pilote de l’aéronef de s’assurer de l’absence de personne dans la zone à traiter.
Rien n’a été mis en place et dans ce contexte du « rien fait » c’est la recherche permanente du bouc émissaire. Le coupable c’est l’autre !
Si l’on avait demandé que soit respecté ces recommandations, aucun épandage aérien n’aurait  été mis en action. Sur le produit lui-même nos médecins disent clairement qu’au nom du principe de précaution arrêtons d’utiliser ce produit mais en échos le chantage social, ils ne sont pas écoutés par le Préfet  très sensible aux conséquences sociales de l’arrêt de l’épandage aérien.
Quant aux agriculteurs, c’est la discrétion plus absolue, ils laissent  se développer un affrontement au sein du monde politique où l’hypocrisie est l’arme absolue. Pour ma part, il est inacceptable que dans ce contexte où il faut se rassembler contre ceux qui veulent empoissonner l’Homme Martiniquais que pour des raisons de politiques politiciennes l’opposition régionale rejette sur majorité régionale actuelle la responsabilité de cette catastrophe sanitaire acceptée par les leaders du monde agricole.
L’heure d’un véritable débat sur les enjeux de l’agriculture Martiniquaise du XXIème siècle s’impose au Pays, car plus ça va plus un besoin d’éthique politique doit s’imposer .
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ENVIRONNEMENT
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