Affaire Kéziah/ Existe-il vraiment un rapport contre Maître Ursulet à l'ordre des avocats de Paris ?


Rédigé le Mardi 10 Novembre 2020 à 15:15 |
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L'information n'est pas de nous mais ce que nous avons lu dans le blog indique que derrière l'affaire Nuissier il y aurait une affaire Ursulet . Alors de quoi s'agit-il exactement?


Un rapport concernant Me Alex Ursulet lors de la défense de Kéziah Nuissier, transmis par la procureure générale et signé de la substitute du procureur de Fort-de-France, Sabrina Bouix, a atterri sur le bureau du conseil de l’Ordre des avocats de Paris.

Voilà ce que dit le blog

Ce rapport concerne l’audience de comparution immédiate du tribunal judiciaire de Fort-de-France du 13 août 2020. Lors de cette audience, Mes Monotuka, Lodéon et Ursulet ont demandé la modification du contrôle judiciaire de Kéziah Nuissier, prévenu des chefs de rébellion et violence sur une personne dépositaire de l’autorité publique. « La note d’audience dont vous avez eu connaissance, écrit la subsitute, retranscrit la teneur des débats, mais elle ne relate pas le comportement et l’attitude de Me Alex Ursulet à mon égard. » Pour commencer la magistrate du parquet dit avoir été « choquée de certains termes employés » par l’avocat pénaliste : « réquisitions scélérates » et « système putride ». Elle estime ensuite que Me Ursulet « s’en est pris directement à (elle) et (sa) personne, bien au-delà du représentant du ministère public… » Elle se plaint de « son positionnement physique, inapproprié, dans la salle d’audience, à proximité immédiate, voire face à (elle) ». Elle reproche à l’avocat de s’être « considérablement éloigné du pupitre qui lui est réservé », « d’avoir systématiquement cherché (son) regard pendant ses plaidoiries » et de ne s’être « quasiment exclusivement adressé qu’à (elle) » plutôt qu’au tribunal. « Son ton, ajoute-t-elle, était agressif et virulent (…) Ses paroles insultantes et menaçantes, et ce même à mots voilés. » La représentante du ministère public explique alors qu’elle n’a « à aucun moment soutenu son regard (…) sachant qu’à (son) sens, il cherchait à avoir une prise directe et personnelle sur (elle) ». Enfin, elle lui reproche encore de s’en être pris « directement et personnellement » à elle en faisant état de son départ de la juridiction et son affectation imminente à Pointe-à-Pitre.

A cette heure voilà ce qu' a déclaré Maitre Ursulet

Me Ursulet dénie d’avoir eu des paroles « insultantes et menaçantes et ce même à mots voilés » : « Mme Bouix ne justifie pas son propos que les notes d’audience démentent. » Enfin, sur la question du regard que l’avocat aurait porté à la substitute, Me Ursulet rappelle qu’aucune disposition n’entrave la liberté de mouvement de l’avocat dans l’exercice des droits de la défense, même s’il admet que la magistrate eut préféré qu’il plaide « les yeux baissés et attaché à son pupitre ». Il rappelle encore que c’est le président du tribunal qui est en charge de la police de l’audience et qu’il n’a fait aucune observation dans ce sens à l’avocat. Enfin, Me Ursulet rappelle que la défense comme le parquet sont des parties à l’audience, qu’il n’y a pas de lien hiérarchique entre eux et qu’elles sont amenées à se répondre, « en se regardant, ce qui est la moindre des politesses ».

Affaire à suivre donc


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