40 000 pipos , de quoi s’offrir un taxi neuf !


Rédigé le Jeudi 29 Juin 2017 à 23:23 |
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La justice a tranché. Alors que le chauffeur de taxi, auteur de phrase "How many Pipo" réclamait 45 000 € de dommages-intérêts puis l'interdiction de diffusion de la chanson le tribunal a fait part de son jugement.


Nous avons compris que le producteur de la chanson va engager une démarche en appel, mais le plus important dans cette décision c’est la responsabilité que l’on découvre de la presse dans une telle affaire.

Il considère que l’œuvre artistique ne peut être interdite et que les artistes qui chantent n’ont pas à être, condamnés, et qu’a ce titre l’œuvre n’a pas à être interdite non plus.
En revanche ce même tribunal a considéré qu’il y avait un préjudice pour celui qui avait été ridiculisé.
Et ceux qui sont considérés comme responsables sont la maison de production, condamnée à payer 20 000 € et le diffuseur ATV qui avait dans le cadre de son journal diffusé le reportage considéré à l’origine de toute l’affaire.

Il faut dire que ce jugement a surpris plus d’un. En particulier le monde de la presse, et celui de discographie qui viennent de découvrir que l’on ne peut pas faire n’importe quoi, en particulier porter atteinte, à l’image d’un individu.

Nous avons compris que le producteur de la chanson va engager une démarche en appel, mais le plus important dans cette décision c’est la responsabilité que l’on découvre de la presse dans une telle affaire.

Personne n’est à l’abri d’une erreur professionnelle, mais cette décision va faire réfléchir l’ensemble des rédacteurs qui traitent l’information en Martinique. Il semble qu’un tel jugement soit le premier du genre, dans un pays ou traditionnellement, se moquer de l’autre est un sport national.

Effectivement, la notion de dégradation de l’image de l’autre, et du respect de la personne humaine, n’est pas nécessairement, une notion très partagée. Pour preuve et il n’y a pas si longtemps, rappelez cet homme politique cible d’une opération de déstabilisation...

Donc en réalité on découvre par cette décision que si toute vérité est bonne à dire celui qui entreprend de la dire doit le faire dans des formes acceptables, et de respect de la personne humaine dont il s’agit.
Les juges ne disent donc pas qu’il ne faut pas dire la vérité, mais ils disent selon nous que ceux qui disent doivent quand la forme n’y est pas assumer ce qu’ils ont dit comme ils l’ont dit...
Cette condamnation est donc très classique en ce qui concerne les magazines du type CLOSER et autres personnalités. Les responsables de ces éditions font un calcul simple mais savant, celui de savoir si le buzz va leur rapporter plus qu’il ne va leur coûter.

Par contre, ce jugement va ouvrir une nouvelle époque en MARTINIQUE, celle de ceux qui vont de plus en plus judiciariser ce qui arrive dans leur vie et qui provient d’autrui. Un autre cas de ce type est dans les tuyaux, il s’agit du procès en cours entre l’ancien et le nouveaux maire de Saint Pierre.

MAKACLA ne vous avait avant jamais parlé de cette affaire ni diffusé ce clip avant cet article, mais cela nous conforte dans l’idée qu’il y a tellement de questions importantes de tous ordres auxquels il faut se consacrer qu’il convient en permanence de rechercher une démarche bienveillante, et efficace dans tout ce que l’on fait.

En revanche, de source bien informée, cette décision risque de donner un sérieux coup d’arrêt au projet de production de disques prévu pour les vacances 2017, de même nature relative à cet élu politique, qui dans un salon du tourisme, avait sans doute par magie oublié son anglais en MARTINIQUE.


VACABONAGERIE
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