Cap Nord en particulier en labélisant le Mai de Saint-Pierre. On peut dire que cette année, c’est Saint-Pierre qui aura donné la plus grande symbolique à la manifestation, ceci d’autant que ce maire n’est pas un nationaliste.Signature de la convention "Ville d'Art et d'Histoire", entre l'État, représenté par le Préfet de la Martinique, M. Franck Robine, et la Ville de Saint-Pierre, représentée par son Maire, M. Christian Rapha.
Pour dire l’importance de la manifestation de Saint Pierre, même le préfet représentant l’État dont on connaît la responsabilité et l’inertie dans la traître négrière, était représenté, entouré de deux sénateurs et des autorités civiles
Dans le Centre : Les manifestations étaient très nombreuses. Trop probablement, d’autant qu’il y avait plusieurs grands témoignages culturels, alliant scénographie de l’esclavage et critique de la vie moderne.
Les responsables de l’Atrium ont montré leur satisfaction et les nombreux rappels sur scènes des musiciens montraient bien que le public en est sorti satisfait. Largement heureux d’avoir fêté l’esclave Romain.
Nous écoutons le chargé de communication de l'ATRIUM Frédéric THALY
On y va : Cuba, Argentina, Pérou, Brasil ! Frapadingos, le dernier projet du doux dingue de la percussion, un frappé des tambours, de toutes tailles. Minino Garay, c’est lui, chef d’orchestre qui dirige à sa main, l’oeil au taquet et le béret vissé sur la tête, un ensemble de douze. Emmené par le charismatique percussionniste argentin Minino Garay, les Frapadingos parcourent les rythmes sud-américains, de Cuba au Brésil et de la Cordillère des Andes à l’Atlantique ; une rencontre cosmopolite et généreuse qu’une ville métissée comme Paris aime produire. Des percussionnistes péruviens, brésiliens, argentins et cubains qui se ressemblent, et s’assemblent, comme les veines d’un même corps qui bat aux rythmes du métissage afro-amérindien.
A Fort de France toujours, la maison des syndicats était prise d’assaut, par un public curieux de connaisseurs inspirés, dont les questions montraient bien qu’il s’agissait d’un public d’intellectuels.
Nous ne pourrions parler de toutes les manifestations organisées en ville et par la ville, mais il paraît que la manifestation prévue à l’origine sur la Savane et reportée au Grand Carbet était de grande facture.
On peut à ces moments, penser que dans de telles manifestations, la symbolique de l’esclavage soit remplacée par le boire du rhum, mais à écouter plus en profondeur les uns et les autres on s’aperçoit que l’esprit du 22 Mai est là , même si ceux qui fêtent viennent avant tout soit pour écouter de la musique de tambours soit jouer du tambour.
Certains puristes observent que c’est le" gro ka "qui prend l’ascendant , mais comment imaginer qu’il puisse en être autrement quand on sait que les radios locales diffusent rarement sur les ondes ce genre de rythme durant toute l’année.
Donc partout il se sera passé des choses, y compris un épisode détonnant dans le Nord. En effet, nous ne pouvons passer sous silence cet épisode malheureux entre le MIM et la CSTM. Sans chercher à prendre parti dans une relation congénitalement incestueuse, on ne peut pas ne pas dire deux mots ,sur ce à quoi personne ne pouvait s’attendre.
Nous avions appris que la CSTM n’avait plus droit à la parole sur RLDM, mais que sur place, un 22 Mai, les organisateurs de ce rendez-vous symbolique, ne trouvent pas les moyens de se mettre d’accord pour laisser à toutes les organisations présentes, la possibilité de dire un mot est tout simplement du domaine de la couillonnade.
Nous ne nous attarderons pas d’avantage sur cet épisode honteux mais nous retiendrons cependant que la seule voix discordante de ce 22 Mai 2018 soit venue de ceux qui un jour ont construit le mythe de la libération par les événements du 22 mai 1848 de l’esclave Romain.
Ainsi va la Martinique.
L'avis de Jocko sur le rassemblement du Rond Point de Cluny
Autre témoignage celui des gentils organisateurs de la manifestation du Rond Point du Vietnam Héroïque.