2019 ... Des fermetures tournantes, comme pour les grèves marchantes de Février 1974 ?


Rédigé le Samedi 9 Novembre 2019 à 11:01 |
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Un peu comme en février 1974 on peut dire que les mouvements révolutionnaires sont en Marche. La différence est générationnelle et le corpus a changé. La demande est toujours identitaire, mais panafricaniste, sociale avec une opposition consommateurs békés. Mais elle est désormais écologique en plus. également !


Donc le mouvement panafricaniste, écologique et social est en action, comme l'étaient à l'époque les jeunes révolutionnaires des années 74.

Marie Sainte , Saé, Marie Jeanne, Pulvar Léontin , Pierre Charles , Luce et bien d'autres encore s'étaient comme disait Edouard De Lépine acoquinés avec les forces vives et les travailleurs exploités du pays. Ils avaient organisé les travailleurs en section et 1974 avait été l'année de la marche sociale, pour conquérir trois points essentiels: La représentation identitaire, la reconnaissance par le béké du travail des nègres, avec la mensualisation, et enfin le contre balancier politique de la droite départementalisée.

Ils voulaient l'indépendance, ils y croyaient fermement, du pouvoir local , ils y tenaient. Cétait pour eux fondamental et le renversement des forces de droite était un objectif. Tous ceux qui ont été présents à cette époque, sont soit résignés soit au pouvoir. AMJ, DMS, et les autres gauchistes sont aux affaires et touchent leurs indemnités d'élus. Ceux qui ne sont pas élus sont à la tête de syndicats, d'associations influentes, voire même récompensés par une place à ce qui s'appelait le conseil économique et social de l'époque, présidé aujourd'hui par un ancien patron du MEDEF.

On ne peut donc pas dire que rien n'a changé ! Nos révolutionnaires sont aux affaires et touchent allègrement leurs cachetons et accumulent des miles !

Mais la nature a horreur du vide, et la graine révolutionnaire est toujours dans les coeurs des consommateurs qui ont le sentiment que même en travaillant très dur, ne pas arriver à joindre les deux bouts. Et cela a donné naissance, à une nouvelle frange radicalisée déçue, désespérée et qui ne croit plus en rien. Pour résumer disons que : " les utopies ont disparu ! "

Et c'est ainsi que naîtra le mouvement panafricaniste martiniquais, pour une société identitaire, plus juste et égalitaire, dont la valeur fondamentale est le respect de la nature, amplifié par la raison écologique de l’empoisonnement.

Cette nouvelle donne sociologique et politique est incontestable ! Inspirés principalement par une racine MODEMAS, les nuances commencent à se faire sentir dans l'action. MUN , ce n'est pas Zéro CHLOREDECONE, quand bien même MUN soutient le concept. Le MODEMAS ce n'est pas non plus l'ASSOPAMAR, tout en admettant que parfois toutes ces racines diverses font action commune pour faire nombre !

Kalash est aussi de cette mouvance, son talent est mis au service d'un drapeau, d'un ancrage, mais aussi d'un état d'esprit révolutionnaire.

Comme en Février 74 les dissensions commencent mais la mayonnaise a maintenant tous les ingrédients nécessaires à son durcissement. On observe l'arrivée de trois nouvelles donnes ; Premièrement l'arrivée des gendarmes, le préfet est rentré dans la danse. 2 l'émergence d'un conflit latent entre groupes de cette mouvance, notamment sur une affaire de banderole apposée durant le premier boycott sur le magasin Carrefour de Dillon et enfin un cancan entre journalistes et militants maintenant que le direct Facebook peut avoir plus d'impact qu'un journal télévisé. Exactement le même cocktail qui avait débouché sur février 1974 !

Il est encore temps de désamorcer une bombe dont personne ne sait comment et où cette fois elle va exploser ! Les anciens avaient des limites, ils voulaient essentiellement le pouvoir. La population n'a pas suivi, pas même pour un 74. Nos jeunes actuels sont prêts à tout pour marquer l'histoire, maintenant que pour beaucoup d'entre eux ils savent les ravages que produisent en eux, pour leur santé propre et leur être, tous les avenants, intrants et autres ordures, eaux chlordéconnées qui empoisonnent le peuple dans son alimentation !

Lecture conseillée : Edouard de Lépine / Chalvet Février 1974.
Avec 102 documents pour servir à l'histoire des luttes ouvrières de janvier février 1974 à la Martinique !


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