Le 25 février 1848, les onze membres du Gouvernement provisoire prennent la décision, à l’Hôtel de Ville de Paris, d’abolir l’esclavage. Le décret, finalement signé le 27 avril, libère 87 000 esclaves en Guadeloupe. Les maîtres, eux, que deviennent-ils et, surtout, qui sont-ils ?
Une loi, en 1849, a alloué aux « colons dépossédés » une indemnité pour compenser l’affranchissement des esclaves. Une histoire connue, direz-vous. Sauf qu’on passe trop souvent sous silence que ces colons, propriétaires d’hommes, de femmes et d’enfants, ont continué à vivre confortablement en Guadeloupe. Ils maintiennent et renforcent leur domination économique en bénéficiant des avantages octroyés par la création des banques coloniales. Certains d’entre eux quittent l’archipel pour vivre de leurs rentes, la majorité investit dans les usines centrales et la production sucrière, plus tard dans la banane et les grandes surfaces commerciales.
Oruno D. LARA et Inez LARA, cofondateurs du Centre de Recherches Caraïbes-Amériques (CERCAM), ont publié ensemble « Capitaine de vaisseau Mortenol. Croisières et campagnes de guerre » (L’Harmattan, 2001) et « Tracées d’historien », un livre d’entretiens (L’Harmattan, 2007). Ils ont entrepris depuis des années des investigations dans les fonds d’archives, visant à dresser l’inventaire de ces hommes et de ces femmes qui se sont enrichis dans la colonisation depuis 1635. La liste des noms d’esclaves affranchis en 1848 ne se dissocie pas de la liste des noms de maîtres qui ont continué à posséder une partie de la Guadeloupe.
Une loi, en 1849, a alloué aux « colons dépossédés » une indemnité pour compenser l’affranchissement des esclaves. Une histoire connue, direz-vous. Sauf qu’on passe trop souvent sous silence que ces colons, propriétaires d’hommes, de femmes et d’enfants, ont continué à vivre confortablement en Guadeloupe. Ils maintiennent et renforcent leur domination économique en bénéficiant des avantages octroyés par la création des banques coloniales. Certains d’entre eux quittent l’archipel pour vivre de leurs rentes, la majorité investit dans les usines centrales et la production sucrière, plus tard dans la banane et les grandes surfaces commerciales.
Oruno D. LARA et Inez LARA, cofondateurs du Centre de Recherches Caraïbes-Amériques (CERCAM), ont publié ensemble « Capitaine de vaisseau Mortenol. Croisières et campagnes de guerre » (L’Harmattan, 2001) et « Tracées d’historien », un livre d’entretiens (L’Harmattan, 2007). Ils ont entrepris depuis des années des investigations dans les fonds d’archives, visant à dresser l’inventaire de ces hommes et de ces femmes qui se sont enrichis dans la colonisation depuis 1635. La liste des noms d’esclaves affranchis en 1848 ne se dissocie pas de la liste des noms de maîtres qui ont continué à posséder une partie de la Guadeloupe.